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C’est un baromètre réalisé par Le Point, en partenariat avec l’agence Happydemics*, qui en dit long sur l’interprétation très « à la carte » que se font les entreprises du Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés qui instaure la règle d’un télétravail à 100 % pour les postes qui le permettent.

Chaque semaine depuis le 2e confinement qui court depuis le 30 octobre, l’hebdomadaire Le Point, en partenariat avec l’agence d’études et de marketing Happydemics, dresse un baromètre de la vie des salariés français au travail. Or, les résultats publiés le 14 novembre (portant sur la 2e semaine de confinement) semblent confirmer que les entreprises sont loin d’avoir appliqué à la lettre le Protocole national pour un passage de leurs collaborateurs en 100 % télétravail. En effet, seul un salarié sur 5 serait passé au télétravail total. Et ce, en dépit des récriminations de la ministre du Travail, Élisabeth Borne, qui n'en finit pas d'appeler à faire respecter la formule d’un télétravail complet.

 

62 % des salariés s'y rendent suite à une demande de leur direction

L'enquête a ensuite interrogé les salariés sur cet état de fait. Qui en est le responsable ? Patron ? Salarié ? Il en ressort que les salariés se rendent en majorité à leur travail sur demande de leur direction (62 % des répondants). Une tendance qui se confirme encore davantage chez les salariés non-managers, où 71 % d’entre eux se rendent au bureau suite à la sollicitation d’un supérieur hiérarchique.

 

L’inquiétude persiste chez les franciliens et les salariés de grands groupes

Par ailleurs, on note des disparités selon la taille des entreprises. 41 % des salariés de grandes entreprises se disent ainsi inquiets de leur environnement sanitaire personnelle, contre 25 % pour les PME. Enfin, en Île-de-France, poids des transports en commun oblige, les salariés s’avèrent plus inquiets que ceux des autres régions (36 % contre 30 %).

 

Une envie de contrôle mal vécue par les salariés

En toute logique, les salariés contraints par leur employeur à se présenter au bureau sont seulement 59 % à ressentir une « confiance positive de leur hiérarchie ». Alors qu'ils sont 71 % à la ressentir pour celles et ceux qui se présentent au bureau de leur propre gré. Les directives patronales qui imposent la présence au bureau étant interprétées par les salariés comme une envie de contrôle accru du travail des équipes.

 

*Enquête réalisée par Happydemics entre le 9 et le 12 novembre auprès de 2 871 répondants représentatifs des Français et 785 salariés des ME (microentreprises), PME, ETI et GE.