Après avoir plusieurs déménagements, l’application de gestion financière Lydia s’installe pour une longue durée dans des bureaux de 2 500 m² situés dans le 11e arrondissement de Paris. L’enjeu pour l’entreprise est de convaincre les salariés de revenir au bureau après 2 ans et demi de pandémie. « Nous voulions créer un endroit qui permet tout ce qui n’est pas possible à la maison en télétravail », explique Antoine Porte, cofondateur de Lydia. Les espaces, conçus par Design My Camp, cabinet de design parisien, ont donc été pensés pour favoriser la rencontre et la collaboration entre les salariés.
Autre enjeu, et non des moindres : l’entreprise toujours en pleine croissance souhaite pouvoir accueillir les nouveaux arrivants au fur et à mesure des recrutements. « Nous ne savons pas en avance où nous allons recruter les nouveaux talents, cela peut-être à Paris, Bordeaux ou encore Nantes. Nous avons donc besoin de bureaux modulables qui puissent s’adapter à l’augmentation des effectifs », poursuit Antoine Porte. Les nouveaux bureaux parisiens faisant également office de siège pour l’entreprise. Elle y reçoit donc régulièrement des salariés des autres villes.
Ultra flex office
Pour pouvoir accueillir l’ensemble de ses salariés, présents et futurs, l’entreprise a joué la carte de la flexibilité jusqu’au bout. À ce jour, les bureaux peuvent accueillir 250 personnes en même temps, mais toutes les places assises ne sont pas des postes de travail à proprement parler. « Le mobilier n’a pas été choisi dans l’optique de rester 5 heures à la même place. Nous avions déjà remarqué que les salariés restaient rarement plus de deux heures sur le même poste de travail », constate le fondateur de Lydia. Pour répondre à la demande de Lydia, Design My Camp a alors imaginé des lieux informels avec plusieurs fonctions. Une organisation qui laisse la possibilité aux équipes de s’installer où elles souhaitent et à l’espace de s’adapter aux flux plus ou moins importants en fonction des jours et au fil des sessions de recrutement. Pour l’heure, le taux de remplissage est encore faible, inférieur à 50 %.
© Marie Ward
Au rez-de-jardin, une bibliothèque vient souligner le « côté intello » de l’entreprise identifié par Michel Ward, designer d'intérieur chez Design My Camp, dès son premier entretien avec Antoine Porte. Les salariés qui ont besoin de calme et de concentration viennent souvent y travailler au milieu des étagères remplies d’ouvrages, où sont cachés les quelques livres préférés des collaborateurs, dans une ambiance de bibliothèque universitaire.
© Marie Ward
Au même niveau, un espace restauration peut accueillir une cinquantaine de salariés pour le déjeuner. Un coin cuisine permet à chacun de cuisiner ses propres plats. L’été, les gourmands et amateurs de grillades peuvent se retrouver autour du barbecue installé dans le patio extérieur.
© Marie Ward
Les pauses-café et snacks se font elles… à l’entrée du bâtiment où un coffee shop fait office d’accueil.
Minimalisme et convivialité
Du premier au sixième étage les zones de créativité et de collaboration sont disposées directement à côté des fenêtres pour bénéficier de la meilleure luminosité. Elles sont en partie scindées en deux grâce à des rideaux qui courent tout au long de l’espace en suivant les formes courbes du bâtiment. Un peu plus loin, les bureaux plus classiques et ergonomiques bénéficient aussi de la lumière naturelle bien que plus éloignées des fenêtres. Un bureau privé est présent à chaque étage, seulement un sur deux est attitré.
© Marie Ward
Pour créer une ambiance studieuse Lydia a fait le choix d’un style épuré et minimaliste, sans aucune référence au logo de l'entreprise, dans des tons doux. Dans les espaces communs, le mobilier chiné apporte un caractère chaleureux et convivial propice aux échanges.
© Marie Ward