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Le sixième volet de notre série qui décortique les conclusions de la 3e édition du Baromètre Green IT interroge les pratiques des entreprises concernant la fin de vie de leurs équipements. Si le réemploi reste la solution privilégiée par rapport au recyclage, une vraie méconnaissance subsiste sur les obligations des entreprises vis-à-vis des DEEE.

Avant de gérer leurs déchets, 55 % des entreprises de plus de 10 salariés (62 % pour celles d’au moins un salarié) affirment favoriser une solution de réemploi quand elles n’ont plus l’usage de leur équipement. C’est le caractère environnemental (41 %) plus qu’économique (36 %) qui pilote cette décision. Les entreprises optent en priorité pour le don à leurs collaborateurs, puis pour d’autres départements ou pour le don en faveur d’associations.

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La vente des équipements d’occasion n’est qu’encore que très peu déclarée. Pour gérer les déchets au quotidien, les entreprises de plus de 10 salariés assurent de plus en plus la collecte séparée sur le lieu de travail (7 entreprises sur 10). En revanche, pour les entreprises de taille plus modeste, ce chiffre tombe à 50 %.

 

Une méconnaissance des obligations et précautions liées au DEEE

 

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Deux entreprises sur trois déclarent ne pas connaitre leurs obligations en matière de gestion de leurs déchets électriques et électroniques (DEEE). Seules 4 entreprises sur 10 :

- ont à peu près conscience que leur responsabilité est engagée jusqu’à la valorisation finale (matière, énergie…) de leurs déchets,
- tiennent un registre des déchets. Les grandes entreprises respectent largement plus cette obligation que les plus petites. Environ 30 % des entreprises suivent la traçabilité des BSD (bordereau de suivi des déchets) qui doivent impérativement accompagner tout lot de déchets dangereux (norme nécessaire à la gestion des DEEE potentiellement dangereux).

 

 

Alors que les entreprises ne sont pas autorisées à déposer leurs déchets d’entreprises dans les déchèteries publiques, le baromètre constate que les DEEE des entreprises y sont en grande majorité déposées. Il semble que ce soit les initiatives personnelles qui permettent in fine leur accès. L’autre partie des DEEE générés par les entreprises est confiée aux opérateurs de traitement via les gestionnaires de déchets (collecte, transit, regroupement). Malheureusement une majorité ne s’intéresse pas au devenir des déchets confiés puisqu’elles ne vérifient pas que leur prestataire est en relation avec un opérateur dûment habilité pour le traitement. C’est pourtant une obligation.

 

 

ampoule.jpgLe conseil de l’Agit

Seules 2 entreprises sur 10 profitent des solutions gratuites de collecte des DEEE offertes par les fabricants directement ou via leur éco-organisme dans le cadre de leur obligation de metteur sur le marché (REP : responsabilité élargie du producteur). Quand elles travaillent en direct avec les opérateurs, les entreprises ne vérifient pas que ces derniers ont bien un contrat les liant à un éco-organisme ou un fabricant (pour les équipements de sa marque). Cette simple formalité administrative garantit pourtant de façon optimale la conformité du prestataire.

 

 

Dans les prochains épisodes, découvrez les pratiques en matière de gouvernance et enfin, d’applications.

 

 

* Le baromètre Green IT 2020 est la 3e édition d’une étude d’envergure nationale menée depuis 2015 par l’association indépendante Agit, qui vise à sensibiliser les entreprises sur le numérique responsable. Elle évalue la maturité de 367 entreprises et organisations auprès de responsables informatiques, directions générales et directions développement durable. En parallèle, la réalisation de l’enquête téléphonique a été confiée par l’agit à OpinionWay. Elle a été réalisée sur un échantillon de 305 entreprises de plus de 10 salariés.