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Après avoir mesuré son empreinte carbone, Deskeo s’est penché sur les bonnes pratiques du bureau durable et livre un guide détaillé pour un environnement de travail plus responsable.

Les 5 principes du bureau durable

C’est indéniablement le sujet le plus préoccupant de notre époque : tous les signaux sont au rouge en matière de réchauffement climatique. Au travail aussi, si la conscience écologique envahit de plus en plus les entreprises, il est urgent que s’opère la transition écologique des organisations. Pour jeter les bases de cette transformation, l’entreprise de location de bureaux Deskeo, à travers son guide (téléchargeable ici), s’est posée plusieurs questions : qu’est-ce que l’empreinte écologique d’un bureau ? À quoi correspond une tonne de CO2 ? Comment choisir un bâtiment durable ? Comment aménager et exploiter un espace de travail plus durablement ? Comment valoriser cette démarche auprès des parties prenantes ? Quelle méthodologie suivre pour réussir une telle initiative ? Autant de questions qui ont servi de fil rouge pour dégager cinq enjeux du bureau durable.

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Le diagnostic intelligent

Pour pouvoir se fixer une liste d’objectifs il est important de réaliser au préalable un état des lieux sur la politique RSE de l’entreprise. Le but de cette analyse ? Engager une prise de conscience individuelle et collective de la nécessité de la démarche.
Cela permet dans un second temps de mesurer l’empreinte écologique en s’attardant sur trois critères : le bilan carbone (obligatoire dans certains cas conformément à l’article 75 de la loi Grenelle II), l’efficacité énergétique et le niveau de pollution. Une analyse qu’il faudra ensuite pérenniser en assurant un suivi continu.

+ Les émissions sont souvent regroupées en trois types : directes (liées au chauffage, process industriels et carburants des véhicules), indirectes (liées à l’énergie, comme la consommation d’électricité, de vapeur), éloignées (en amont et en aval des activités de l’entreprise).

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Les indicateurs d’écoconstruction

L’empreinte carbone moyenne d’un immeuble de bureaux est aujourd’hui estimée à 9 tonnes équivalent CO2 / m² sur l’ensemble de son cycle de vie, depuis la construction jusqu’à l’exploitation. L’attention portée au génie climatique des constructions est un bon moyen pour réduire cette empreinte carbone. En tant qu’entreprise locataire ou propriétaire de ses locaux, il est ainsi utile de connaître les indicateurs d’écoconstruction, et les différents niveaux, qui peuvent être délivrés pour un bâtiment. Parmi les trois principaux on trouve HQE (Haute Qualité Environnementale), BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) et LEED (Leadership in Energy and Environmental Design).

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L’aménagement responsable

Adopter une démarche RSE passe aussi par la réflexion sur l’aménagement des espaces. Tout d’abord, la bonne diffusion de la lumière constitue l’une des dimensions clés de la qualité de vie au travail. S’il faut privilégier autant que possible l’éclairage par la lumière naturelle, l’éclairage artificiel est souvent de rigueur. Le LED représente la meilleure option en raison de sa durabilité et de son bon rendement énergétique. Pour éviter le gaspillage inutile, cela peut s’accompagner de bonnes pratiques ou par le recours aux détecteurs de présence et d’interrupteurs minuterie. Autre point d’intérêt : le recours aux matériaux bas carbone et au mobilier écoconçu ou reconditionné. Tant dans la conception des espaces (cloisonnement, bardages, fenêtres, revêtements de sols et des murs) que dans le choix du mobilier, les matériaux biosourcés (comme le bois ou le liège) présentent de fait un avantage certain sur le plastique ou l’aluminium par exemple.  

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Le choix et l’optimisation des ressources

Au quotidien aussi il est possible d’améliorer la performance environnementale des organisations. Pour pousser à évacuer le plastique jetable des bureaux, la loi AGEC fixe l’horizon zéro plastique à 2040. L’interdiction des gobelets plastiques puis des bouteilles plastiques, souligne l’importance de l’eau comme marqueur écologique des entreprises.   Gourdes en inox, en verre, en aluminium ou filtrantes, le phénomène de l’alternative à la bouteille plastique gagne en popularité depuis plusieurs années, ce qui pousse les experts de l’eau du marché BtoB à proposer des offres de fontaine à eau plus durables. Même tarif pour le café avec les capsules faites en aluminium, difficilement recyclables et qui peuvent être remplacées par des machines à grain. Enfin, le choix de fournitures de bureau (stylos, papier, etc.) conçues à partir de matières recyclées ou recyclables est aujourd’hui encouragé par le nombre croissant de ce type de produits. 

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Le numérique responsable

Le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025 selon les chiffres HelloCarbo. Arnaud Rayrole, du cabinet Lecko, confiait à l’occasion d’un entretien avec InfoBuroMag, que la question de l’impact environnemental du numérique devait être intégrée dans la transformation digitale des organisations. Rien d’insurmontable, au quotidien quelques gestes permettent une utilisation plus raisonnée des technologies : mettre l’écran en mode sombre, trier sa boîte mail, éteindre les appareils, régler la mise en veille, choisir des moteurs de recherches et sites d’envoi de documents comme Filevert. Enfin, cela passe aussi par les alternatives matérielles comme l’achat d’équipements reconditionnés. Un marché en pleine expansion sur lequel comptent s’appuyer les entreprises.