Multiburo poursuit son ascension des gares parisiennes. Fin 2018, il a inauguré un espace à Saint-Lazare, au sein même de la gare. 2 200 m² d’espace brut récupérés, directement en façade. De quoi créer de beaux volumes avec trois grands types d’espaces : un étage consacré aux salles de réunion ; un espace de coworking et près de 45 bureaux de toutes tailles utilisables à la carte : pour la journée, trois mois ou un an… « Comme nous accueillons des sociétés très différentes en termes de profil et de secteur d’activité et que nous avons un positionnement très ʺservicesʺ, nos aménagements doivent respecter deux points : un très grand confort et une large part accordée à la confidentialité et au calme », explique Stéphanie Auxenfans, directrice générale de Multiburo. Concrètement, les locaux doivent être assez neutres pour convenir au plus grand nombre et permettre aux utilisateurs de se développer selon leur propre entreprise tout en affichant un design accueillant et intégré dans l’ensemble de l’espace. Pour cela, l’entreprise a choisi de travailler avec la société de conseil en immobilier d’entreprises Colliers.
« Un rendez-vous esthétique »
Pour ces bureaux situés en pleine gare, après plusieurs échanges, Multiburo a choisi de mettre en avant le thème du street art, créant un contraste entre le côté très palpitant et urbain de la gare et du quartier et l’ambiance douce, calme et lumineuse des locaux. « Nous avons imaginé un rendez-vous esthétique à travers les couloirs, par touches, sur certains murs, dans certains coins », indique Stéphanie Auxenfans. Pour donner vie à ce projet, Colliers a fait appel à Muzéo qui a conçu les toiles murales. « Le brief n'était pas simple : faire entrer la ville dans l’intérieur du bâtiment et la présenter comme support d’expression », note Elise Fauchille, artwork consultant chez Muzéo. L’entreprise créatrice et fabricante d’iconographie sur mesure a alors créé différents visuels, choisissant de montrer une vision large du street art avec ses différentes influences – graph, tag, pochoir… En clin d’œil, elle a aussi joué la mise en abîme en représentant un tagueur en train de taguer… « Montrer l’acte de création et être spectateur à un autre niveau », détaille Elise Fauchille. Deux zones d’expressions ont été choisies pour animer l’espace. Dans les circulations, ils ont été reproduits sur une toile robuste disponible en lés de 3 m, produisant un effet percutant. Dans les salles de réunion, ils sont repris en petit, dans des cadres. « Dans les circulations, on peut réfléchir en grand, les gens ne font que passer. Dans les salles de réunion, où l’on reste plus longtemps, l’idée était de mettre une touche esthétique, pas d’avoir une décoration envahissante, note Stephanie Auxenfans. Une personne peu sensible à ces tableaux peut passer devant sans vraiment y prêter attention. »