Face à l’évolution des modes de travail, l’optimisation des espaces est devenue essentielle. De fait, la surface aménageable des bureaux est un élément clé pour une gestion et une organisation efficace de ces derniers. Quelles sont les réglementations à respecter ? Comment optimiser l’aménagement des surfaces de bureaux ? Et quelles sont les erreurs à éviter ? Le point avec Mario Fernandez, responsable du pôle études et prospectives de l’Idet.

Avec le développement du travail hybride (télétravail, coworking, flex office, etc.), la définition des surfaces aménageables devient un enjeu de plus en plus important pour repenser les espaces de travail. Mais la diversité des zones exploitables et la complexité des acronymes définissant les différentes surfaces (SHOB, SDP, SHON, SUB, SUN) rendent souvent la tâche ardue. Ces acronymes, bien que très techniques, sont fréquemment utilisés pour mener une analyse approfondie des surfaces dès les phases de programmation et de conception des projets d'aménagement. La bonne nouvelle, c’est que pour simplifier les procédures, l'Ordonnance n° 2011-1539 du 16 novembre 2011 a introduit la notion de surface de plancher (SDP) pour remplacer la SHOB et la SHON.

Les contraintes structurelles et réglementaires jouent aussi un rôle crucial dans l'aménagement des espaces de travail. Les exigences en matière d'éclairage, par exemple, détaillées dans les articles R4213-3, R4223-3 et R4223-4 du Code du Travail, imposent des normes strictes pour garantir une luminosité optimale et une utilisation judicieuse de la lumière naturelle. L'accessibilité, quant à elle, est une préoccupation importante, comme le stipule l'article R4214-26, en assurant une circulation fluide pour les personnes en situation de handicap et en définissant des standards précis pour les issues de secours.

En parallèle des obligations légales, la norme NF X35-102 de l'Afnor offre un précieux guide pour une conception ergonomique des espaces de travail. Cette norme établit des recommandations spécifiques, comme une surface minimale de 10 m² pour un bureau individuel, et entre 11 m² et 15 m², en fonction du bruit, pour les espaces et bureaux collectifs.

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Les pistes pour optimiser son aménagement

Lors de l'aménagement de bureaux, certaines zones ne peuvent ainsi être exploitées de la même manière… Dans ce contexte, comment assurer concrètement une optimisation efficace de l'aménagement des espaces de bureau ? Afin de connaître les espaces où il est possible d'installer des postes de travail, des salles de réunion, la reprographie, l'accueil… il est nécessaire de réaliser une analyse de surfaces et ce, dès la phase de programmation du projet d'aménagement.

  • Tout d'abord, il est essentiel de réaliser un état des lieux et une évaluation approfondie des besoins spécifiques de votre entreprise. Cette étape permet de faire un bilan clair de l'organisation actuelle des espaces et de déterminer les améliorations nécessaires. Elle est notamment essentielle pour éviter le gaspillage d'espace et de ressources, ainsi que la création d'environnements de travail inadaptés aux besoins évolutifs de l'entreprise et de ses collaborateurs.
  • Ensuite, la construction d'un cahier des charges précis est indispensable. Celui-ci détaille un calendrier d'intervention ainsi qu'un budget adapté en fonction de la nature de l'aménagement et de la superficie des espaces concernés. De plus, il intègre toutes les obligations réglementaires liées à la législation du travail, à la sécurité et à l'urbanisme.
  • La conception d'un space planning vient ensuite. Il s'agit de traduire les besoins identifiés en plans de réaménagement concrets. Ces plans prennent en compte différents éléments tels que les flux de circulation des collaborateurs, les contraintes des lieux et les normes en vigueur pour déterminer l'emplacement optimal des espaces, du mobilier et des équipements.
  • La personnalisation des espaces est également essentielle pour refléter les valeurs et l'identité de l'entreprise. Il est crucial de définir une ambiance adaptée, tout en veillant à ce que la décoration ne prenne pas le pas sur la fonctionnalité des espaces. Cette personnalisation contribue à créer des environnements accueillants et propices à la productivité.
  • Enfin, il est recommandé de privilégier un aménagement flexible et ergonomique. Cela passe par le choix de mobilier ergonomique, l'utilisation de cloisons modulables, la diversification des espaces et une gestion régulière des équipements. De plus, il est primordial de tenir compte de l'éclairage naturel ou artificiel lors de la disposition des espaces de travail, afin d'optimiser le confort visuel des collaborateurs.

 

Pour faciliter les projets d'aménagement, des solutions de programmation architecturale sont disponibles pour les donneurs d'ordres. Ces plateformes exploitent souvent l'intelligence artificielle pour optimiser et accélérer la prise de décision, tout en proposant d'autres fonctionnalités telles que la gestion des sites occupés et la production de plans automatisés. Elles permettent également de simuler différents scénarios d'aménagement, qu'il s'agisse d'une réduction ou d'une augmentation des espaces occupés, ou même du regroupement de plusieurs sites en un seul. Ces outils offrent ainsi une approche pour rationaliser les processus d'aménagement et garantir des résultats optimisés.

Pour toute question supplémentaire sur l'optimisation des surfaces aménageables des bureaux, nous vous recommandons de consulter la fiche l’EssenTiel Sur dédiée de l’Idet. Cette ressource a été élaborée en partenariat avec Waitack, une plateforme utilisant l'intelligence artificielle pour accélérer et améliorer la prise de décision ainsi et l’organisation des aménagements.

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L’auteur

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Mario Fernandez a rejoint l’Idet (ex-Arseg) en 2019 en tant responsable du pôle études & prospective. Il participe à la réalisation d’études majeures pour le secteur (Buzzy Ratios, étude socio-éco…) et effectue une veille constante sur les sujets liés à l’environnement de travail.