Cet espace de 550 m² est l’un des derniers vestiges des 93 lavoirs municipaux construits dans Paris. Selon la commission du vieux Paris, il date de la deuxième moitié du 19e siècle et apparaîtrait même dans les écrits d’Emile Zola (Carnets d'enquêtes), si l’on en croit certains détails architecturaux. Après-guerre, le Lavoir héberge une usine de transformateurs électriques puis est inoccupé à partir des années 90. Cette friche urbaine est alors utilisée à des fins artistiques et culturelles (tournage de clip, cours de yoga, école de théâtre, lieu de recherche et de création artistique, etc.) C’est désormais un grand espace de travail accueillant les 50 salariés de Gymglish.
Conserver le cachet
Pour réhabiliter ce lieu emblématique, Gymglish a fait appel à l’Atelier Confetti, agence d’architecture parisienne. Les grandes lignes du cahier des charges étaient de respecter et conserver le patrimoine architectural, exploiter pleinement la luminosité (présence d’une grande verrière périphérique) et la hauteur son plafond (5 mètres !) mais aussi retrouver la signature Gymglish au travers d’une ambiance conviviale et colorée, des aménagements souples et agréables et une grande superficie réservée à la détente. En tout, le chantier a duré un an, de la conception-modélisation 3D jusqu’à la fin des travaux et l’installation des collaborateurs.
Aujourd’hui, l’entreprise spécialiste des cours de langues en ligne y est installée sur 2 étages, comprenant un open space, des booth box, une creativity room, un salon et un grand espace de détente.
Le rez-de-chaussée : aéré et lumineux
C’est ici que les anciens bassins du Lavoir étaient installés. Ils sont aujourd’hui remplacés par l’open space, les salles de réunion et à l’arrière, l’espace détente et le salon. La verrière périphérique qui entoure tout le bâtiment et la hauteur sous plafond permettent de travailler dans un espace aéré et lumineux.
L’univers Gymglish est présent par touches marquées. À l’entrée, sur l’un des grands murs en pierre, sont apposés des tableaux à l’effigie des protagonistes des scénarios de formation. Le salon a été réalisé sur mesure avec des planches dépareillées, des tableaux, des peintures et des plantes, présentes depuis toujours au sein des locaux. Les murs des cabines téléphoniques derrière le grand escalier sont recouverts de papiers peints aux motifs savane et jungle.
Au Lavoir, plus d’un tiers du plateau au rez-de-chaussée est ainsi réservé à la détente. Les équipes s’y réunissent pour manger, dormir, se réunir formellement ou informellement, célébrer des bonnes nouvelles… Cette configuration historique leur a permis d’aborder le déconfinement en confiance : les collaborateurs ont de l’espace et peuvent être ré-accueillis dans le respect des consignes de distanciation, sans avoir à adapter les espaces ou construire des barrières en plexiglass.
Contrairement au rez-de-chaussée et à l’esprit “atelier parisien” de sa structure d’acier, les étages sont en bois. On retrouve d’ailleurs des ventelles de bois en extérieur : à l'époque, le linge séchait dans ces étages traversés par l'air extérieur. Le 1er étage est dédié à l’espace de création, le 2ème étage aux bureaux des dirigeants et de l’administration. Enfin, l’ancien lavoir possède une cave qui a été transformée en un magnifique studio d’enregistrement - réalisé en collaboration avec Redhouse Factory - pour les ateliers prononciation constituant les leçons de langues.