Accompagné du collectif MeetMyOffice, Workplace Magazine a poussé les portes du nouveau siège de Bic. Visible depuis le Tribunal de Paris, un logo XXL indique la présence de la marque de stylos à bille aux plus de 75 ans d’histoire dans le bâtiment clichois E-conic, à l’extrême frontière parisienne. Les équipes se sont installées en juin 2022 dans des nouveaux locaux largement imaginés par Guillaume Coquet, responsable workplace, notre guide pour cette visite et l'équipe projet.
Après 20 ans dans ses anciens locaux, le déménagement a été l’occasion pour l’entreprise d’entamer une restructuration de son organisation. L’ensemble des équipes est passé en flex office « avec un taux de 80 % », précise Guillaume Coquet. « Nous avions initialement prévu d’installer les équipes sur 4 niveaux mais après la crise Covid et la généralisation du télétravail nous avons décidé d’en investir seulement 3 », poursuit-il dans le sas d’entrée où est installée la banque d’accueil dans un esprit lobby « qui rappelle les codes de l’hôtellerie ».
© Hemisphere / Nicolas Stier
À côté, un espace de coworking feutré permet aux visiteurs de patienter avec un thé ou un café. Une vitre le sépare de l’espace restauration commun à l’ensemble du bâtiment dont Bic est le locataire majoritaire. Le propriétaire, Hemisphere, a imaginé un espace évoluant tout au long de la journée avec une offre de service à table assuré par Serenest pour le déjeuner et une offre de snacking pour accompagner les collaborateurs qui s'y installent pour travailler le reste de la journée.
© Hemisphere / Nicolas Stier
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© Hemisphere / Nicolas Stier
Au sous-sol, les locataires de l'ensemble de l'immeuble ont accès à des salles de réunion, une salle de sport avec cours de fitness et un salon d'esthétique. Un community manager présent à l'accueil offre aux salariés un appui à la réservation des espaces communs et des services proposés par Eneixia.
Personnalisation discrète
Près des escaliers qui mènent au sous-sol trône un bouchon de stylo mâché géant. Une des nombreuses œuvres à l’effigie de la marque disséminées à tous les étages. « Nous ne voulions pas de locaux estampillés Bic tout en rappelant par petite touche l’ADN de l’entreprise », précise Guillaume Coquet. « Bonhomme » bic en noir, blanc et orange, reproduction d’un briquet géant, bouquet de stylos-billes ou encore shooting photo de mannequins portant des vêtements au logo de la marque se cachent tout au long de la visite.
© Didier Delmas
Direction le 5e étage pour découvrir les premiers espaces de bureaux. Là aussi, l'équipe projet a souhaité rappeler les couleurs de l’enseigne sans imposer le logo. Les salariés sont accueillis par un mur jaune orangé très reconnaissable et un ensemble de casiers où chacun peut y afficher des photos « comme à l’ancienne, quand on affichait des photos personnelles à notre bureau », décrit le responsable workplace.
© Didier Delmas
Des espaces de travail chaleureux
Les espaces de bureaux s'étendent 4 400 m2. Les 420 salariés ont à leur disposition 320 postes de travail dont 40 % équipés de bureaux assis-debout. Les espaces forment des îlots chaleureux séparés par 42 bulles non réservables. « Je n’aime pas les grands open spaces », justifie Guillaume Coquet qui a cocréé l’ensemble des bureaux avec la marque de mobilier Knoll. « Nous avons réalisé des tables aux bords arrondis pour casser le côté très rigide des bureaux », raconte cet ancien étudiant d’une école d’art qui a aussi réalisé la maîtrise d’ouvrage. « Cela nous a permis d’économiser du budget que nous avons pu réinvestir dans le mobilier », se réjouit-il. Pour les assises, il a collaboré avec Silvera et pour le reste du mobilier, avec Muuto donc il est depuis longtemps un grand adepte.
© Didier Delmas
Pour veiller au bien-être des salariés des détecteurs de décibels Jabra ont été installés dans l’ensemble des espaces de travail. La lumière passe du vert au rouge pour signaler aux collaborateurs que le son de leurs échanges peut déranger leurs collègues.
Des espaces de collaboration intimistes
Chaque étage bénéficie aussi de salles de réunion de 2 à 6 personnes. Les fenêtres de chacune d’entre elles sont recouvertes d’un film invisibilisateur d’écran. Le film rend impossible pour les salariés et visiteurs se promenant dans les couloirs de visualiser le contenu partagé sur les écrans présents dans la salle. « Tout le monde n’a pas forcément envie qu’on puisse assister à une présentation depuis l’extérieur de la salle, cela permet de protéger la confidentialité de chacun », explique Guillaume Coquet.
© Didier Delmas
Les bureaux individuels peuvent également être transformés en salle de réunion, à l’exception du bureau du petit-fils du fondateur situé au dernier étage, là encore entièrement imaginé sur mesure par le responsable workplace.
© Didier Delmas
Les salariés peuvent également se retrouver lors d’une pause sucrée avec ou sans café dans la tisanerie fermée présente à chaque étage. Elles aussi imaginées par Guillaume Coquet, elles sont aménagées comme un salon, avec canapés et écran TV. Les plus pressés pourront aussi se servir en boissons chaudes aux « coins café » également présents à chaque étage, près des escaliers.
© Didier Delmas
Un espace de collaboration XXL
Une partie du 7e étage est entièrement dédié à la collaboration et la rencontre entre les salariés. Dès l’entrée l'équipe projet a décidé d’exposer les deux grandes tables de monastères sur lesquelles travaillait le fondateur, tout près de la boardroom. Imaginée par Frédéric Braillon, qui a aussi aménagé l'ensemble des salles de réunion et des postes de travail, et Guillaume Coquet, l'immense salle de réunion hybride est occupée par une grande table en U pouvant accueillir une vingtaine de personnes. Aux pieds de chacune d’entre elles, un écran intégré projette l’image d’un participant à distance. Au bout de la table, un écran XXL est dédié aux présentations des participants.
De l’autre côté du plateau, pas de tisanerie mais de grandes salles réunion et un immense espace de détente avec musique d’ambiance, cuisine et comptoir pour accueillir les évènements, qui, l’été, se poursuivent sur la terrasse de 200 m2. Ici, pas de faux plafonds pour « amener une ambiance plus chaleureuse et plus moderne à la pièce ».
© Didier Delmas
© Didier Delmas
Au fond, un mur entier est recouvert d’une fresque représentant l’histoire de la marque, depuis son siège historique jusqu’à son installation à l’E-conic.
© Bic