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Hybridation du travail, digitalisation des usages, nouvelles attentes alimentaires… La crise sanitaire a durablement transformé la restauration d’entreprise. Le baromètre Uxplorer Food Futur, mené par Convergence Lab et FoodChéri, révèle les profondes mutations en cours : alimentation plus saine, sens accru de l’impact environnemental, nouveaux usages numériques et espaces repensés.

En matière de restauration d’entreprise, il y a clairement eu un avant et un après-Covid. Mobilité croissante des salariés, hybridation du travail, digitalisation accélérée, nouvelles attentes alimentaires : la crise sanitaire et ses conséquences ont définitivement remis en cause le modèle traditionnel des cantines d'entreprise. La pause-déjeuner a changé de nature, de fonction, et surtout de place dans le quotidien des salariés. Pour mieux comprendre ces transformations, Convergence Lab, en partenariat avec FoodChéri lance le baromètre Uxplorer Food Furtur. Réalisée auprès 12 600 clients actifs, situés majoritairement en zone urbaine, la première édition de cette étude le confirme : les salariés français montrent une sensibilité croissante à l’impact environnemental et nutritionnel de leurs repas.  Parmi eux, 71 % affirment manger plus sainement qu’avant. Ils sont également une majorité à privilégier les produits locaux (70 %) tout en cherchant à limiter le gaspillage alimentaire (67 %). Le contenu de l’assiette est désormais scruté de près : 63 % évitent les produits ultra-transformés, trop salés ou trop sucrés, et 43 % prêtent attention au Nutri-Score. Toutefois, le plaisir reste essentiel : les boulangeries artisanales et les pizzerias de qualité résistent, là où certains fast-foods reculent.

La pause-déjeuner devient un moment-clé

Au-delà de la qualité nutritionnelle, la pause déjeuner apparaît plus que jamais comme une expérience à part entière : 90 % des salariés y voient un moment relationnel, 69 % veulent être surpris, et 64 % l’identifient comme une respiration dans leur journée. Résultat, même si les attentes ont changé, la restauration reste majoritairement perçue comme un acte social, essentielle dans la qualité de vie au travail.  

Le digital s’installe dans les usages

Autre axe de transformation majeure ces dernières années : la digitalisation des services. Aujourd’hui, 55 % des consommateurs privilégient le "click & collect", tandis que 30 % des commandes dans les fast-foods sont réalisées en ligne. Les jeunes générations, notamment les moins de 35 ans, adoptent massivement les plateformes de livraison. Chez les étudiants, un repas sur trois est commandé chaque semaine via une application.

Cette évolution s’accompagne d’une croissance rapide : en Europe, le "click & collect" enregistre une hausse annuelle de près de 22 %. La restauration d’entreprise suit naturellement cette tendance, en développant des services toujours plus fluides et connectés.

Des espaces de restauration repensés

Le contenu de l’assiette n’est pas le seul à connaître de profonds changements. L’aménagement des lieux de repas s’impose lui aussi comme un enjeu RH pour les entreprises. On ne vient plus à la cantine uniquement pour manger, mais aussi pour travailler, discuter ou se détendre. Ce changement d’usage transforme la cantine en espace multifonction et en vecteur de culture d’entreprise.

Selon le baromètre, 80 % des salariés souhaitent une plus grande flexibilité spatiale, et 73 % des entreprises ont engagé des réflexions sur l’aménagement de leurs espaces de restauration. Par ailleurs, 78 % adoptent désormais des critères écoresponsables dans le choix de leur mobilier.

Le confort acoustique, la lumière naturelle et l’esthétique deviennent autant de leviers pour améliorer le bien-être au travail. À l’inverse, l’inconfort et la rigidité des lieux sont pointés comme des freins majeurs par plus de la moitié des salariés.