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L’avant dernier volet de notre série qui décortique les conclusions de la 3e édition du Baromètre Green IT s’intéresse aujourd’hui à l’éco-conception des services numériques d’une entreprise. Alors que ces items ont envahi notre quotidien (application, plateforme cloud, streaming…), le sujet est mal maitrisé par les entreprises. Il est probablement le premier vecteur de consommation énergétique ou d’achats d’équipements.

Etant donné l’importance grandissante que ce sujet prend dans notre vie quotidienne, le baromètre 2020 a décidé de mesurer la maturité des entreprises et leur prise de conscience vis-à-vis de l’éco conception des services numériques. Un sujet d’autant plus crucial qu’il est probablement le premier vecteur de consommation énergétique ou d’achats d’équipements.

L’indicateur essentiel qui était mis en avant par l'édition de 2015 puis de 2017 concerne l’intégration des bonnes pratiques d’éco-conception logicielle, qui reste timide mais en progression constante : de 12 % en 2015, l’association indique que les entreprises sont passés à 30 % en 2017 avec une légère progression à 34 % en 2020. Ces pratiques peinent tout de même à s’intégrer aux stratégies environnementales des entreprises, avec des écarts de maturité. D’après l'enquête, les PME et TPE semblent presque 2,5 fois plus nombreuses (21 à 22 %) à prendre en compte l’éco-conception logicielle que les grands groupes (9 %).

 

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Convergence de l’écologie et de l’économie

Certaines contraintes économiques (coût de l’hébergement, du hardware, de la bande passante…) impactent de manière vertueuse les développements d’applications et de services numériques. Une moyenne de 50 % des entreprises répondantes semblent s’engager vers une utilisation raisonnée des ressources dans la conception et l’utilisation des applications et services numériques : réduction du poids des pages web, du dimensionnement de l’hébergement, des volumes de données collectées et analysées… Une tendance qui peut s’expliquer assez simplement par la convergence entre les intérêts économiques et environnementaux. En effet, les navigateurs des clients ainsi que l’utilisation de la bande passante sur Internet a un coût que chacun cherche à diminuer.

 

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Le travail réalisé par les entreprises pour l’amélioration de l’expérience utilisateurs conduit également à la mise en place de bonnes pratiques environnementales. En effet, plus de la moitié des entreprises adoptent de bonnes pratiques fonctionnelles, telles que l’adoption d’une approche responsive, l’amélioration de l’ergonomie des pages et la généralisation des partages de documents. Là encore, l’intérêt commercial tiré par la forte hausse de la consultation des applications sur mobile tend à généraliser des pratiques environnementales. Reste un bémol, l’effort environnemental semble porté davantage sur les applications, alors que c’est probablement sur le hardware que les efforts à fournir sont les plus importants (hébergements, terminaux, réseau, sécurité, impression…)

 

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ampoule.jpgLe conseil de l'Agit : travailler en amont de la conception

Il est indispensable de travailler en amont de la conception logicielle afin d’avoir un impact tangible sur le poids environnemental des solutions numériques et de toute la chaîne qu’elles embarquent.

 

 

 

* Le baromètre Green IT 2020 est la 3e édition d’une étude d’envergure nationale menée depuis 2015 par l’association indépendante Agit, qui vise à sensibiliser les entreprises sur le numérique responsable. Elle évalue la maturité de 367 entreprises et organisations auprès de responsables informatiques, directions générales et directions développement durable. En parallèle, la réalisation de l’enquête téléphonique a été confiée par l’agit à OpinionWay. Elle a été réalisée sur un échantillon de 305 entreprises de plus de 10 salariés.