
Dans leur dernier rapport d’étude international « L’ère du travail hybride, comment répondre aux besoins des individus », les chercheurs de Steelcase ont constaté qu’une majorité d’individus avait une préférence pour le télétravail. Un phénomène que l’on retrouve dans tous les pays étudiés, à quelques différences près. Ce sont par exemple les Canadiens qui apprécient le plus le télétravail, tandis que seulement 27 % des Chinois et 30 % des Indiens préfèrent travailler à domicile. Seuls 14 % des Américains et 15 % des Canadiens préfèrent travailler au bureau.
Le bureau attitré, un inconditionnel pour certains
En revanche, quand on les interroge sur l’importance du poste attribué, les individus interrogés sont majoritairement (55 %) prêts à renoncer à certains jours de télétravail en échange d’un poste attribué au bureau. « Ils revendiquent l’autonomie et la flexibilité du travail hybride, mais aspirent aussi à plus de choix et de contrôle et veulent se sentir appartenir à un groupe. Le sentiment d’appartenir à l’entreprise grâce à un espace « à soi » que l’on peut personnaliser à loisir est plus important que ne l’imaginent beaucoup de dirigeants », note le rapport. Un phénomène que l’on observe particulièrement en France, avec 62 % des salariés prêts à renoncer au télétravail pour un poste attribué. Et c’est en Chine que le besoin d’un espace « à soi » est le plus fort (77 %). À l’inverse, les Canadiens et Anglais privilégient le télétravail à 60 %. « Sur les 11 pays étudiés, seuls les employés australiens, canadiens et britanniques préfèrent le télétravail à un poste attribué au bureau », précise l’étude.

Un besoin de socialisation mais aussi d’intimité
Les modes et les espaces de travail ne cessent de changer, et ils connaîtront sans doute encore de nombreuses évolutions à mesure que les entreprises choisiront le modèle de travail hybride qui leur convient. Dans cet environnement mouvant, les organisations s’efforcent de définir les stratégies les plus adaptées à leurs espaces actuels. Beaucoup d’entre elles considèrent que le bureau doit devenir un lieu de convivialité spécifiquement conçu pour encourager la collaboration et la socialisation. Mais si les salariés recherchent avant tout des espaces de collaboration hybride (64 %), ils attendent également des enclaves individuelles pour les réunions hybrides (62 %), de l’intimité (61 %) ainsi que des espaces de travail fermés ou semi-fermés (58 %). « Les individus passent de plus en plus de temps en vidéoconférence, ce qui a radicalement changé leur manière de travailler. Les outils technologiques ne sont qu’une partie de la solution : les collaborateurs ont également besoin d’espaces adaptés à cette nouvelle donne », indique le rapport.
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