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Dès ce lundi, les salariés sont autorisés à déjeuner dans les locaux dédiés au travail. Un décret assouplissant la réglementation sur les pauses repas est paru dimanche 14 février au Journal officiel. L’objectif : limiter les risques de contamination au coronavirus.

À partir de lundi 15 février, dans les établissements de plus de 50 personnes, les employeurs peuvent autoriser les collaborateurs à prendre leurs repas dans les lieux destinés au travail. Cela était jusqu'alors interdit par l’article R4228-19 du code du travail. Le décret 2021-156, paru au Journal officiel dimanche 14 février, change la donne « temporairement », pour la période de l’état d’urgence sanitaire augmentée de six mois.

Cette modification à l'initiative de la ministre du Travail Élisabeth Borne visant à limiter les risques de contamination est possible si le local de restauration habituel « ne permet pas de garantir le respect des règles de distanciation physique définies dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19 », indique le décret. L’entreprise n’est pas tenue d’autoriser les salariés à manger devant leur ordinateur, mais elle peut « prévoir un ou plusieurs autres emplacements » de restauration, qui peuvent se trouver « à l’intérieur des locaux affectés au travail » et être moins bien équipés que le restaurant d’entreprise habituel.

Attention toutefois : ces nouveaux emplacements, qui devront préserver la santé et la sécurité des salariés, ne peuvent pas être situés « dans des locaux dont l'activité comporte l'emploi ou le stockage de substances ou de mélanges dangereux ».

Dans les établissements de moins de 50 salariés, où il est déjà possible par dérogation de manger dans des locaux dédiés au travail, les employeurs peuvent aussi décider d'installer « un ou plusieurs » nouveaux emplacements de restauration, si le lieu habituel « ne permet pas de garantir le respect des règles de distanciation physique ».