Situé à Gonesse, dans le Val d’Oise, le siège social de Manutan accueille un peu plus de 700 collaborateurs. Depuis la crise sanitaire, les salariés ne viennent en moyenne que 8 jours par mois sur site. Un véritable challenge pour la direction de l’environnement de travail qui doit revoir les espaces et réinventer l’expérience collaborateur.

Chez Manutan, on soigne l’expérience collaborateur

« Notre mission au quotidien, c’est de booster l’expérience collaborateur. Et l’activité s’est décuplée depuis le Covid ! », atteste Nathalie Cara, responsable de l'environnement de travail chez Manutan. Le siège social de cette ETI familiale s’étend sur plus de 13 hectares et comprend un bâtiment tertiaire de 9 500 m², mais aussi un centre sportif (1 000 m²), un restaurant d’entreprise (1 000 m²), une université d’entreprise de 3 500 m² sans oublier des entrepôts s’étalant sur 52 000 m². « Le siège est pensé comme un village ou un campus. C’était une volonté dès la conception. Il était important de regrouper plusieurs fonctions et services du fait de la localisation un peu excentrée », commente Nathalie Cara.

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Ici, près de 750 collaborateurs se côtoient chaque jour. Des salariés que Nathalie Cara doit attirer et fidéliser grâce à une expérience optimale. « Notre métier est d’attirer les collaborateurs à Gonesse et faire en sorte qu’ils aient de bonnes conditions de travail, qu’ils se sentent en sécurité sur site. » Une équipe de 23 personnes œuvre à ses côtés au quotidien au bon fonctionnement de l’environnement de travail, rattachée à la direction RH.

Une politique de services abordable

La vie sur site est ponctuée de services divers et variés. Plus de 15 activités sportives sont par exemple proposées dans le centre sportif accessible à tous pour 50 euros à l’année. Il est ouvert entre 7h et 21h et intègre une salle de musculation, un terrain multisports, un mur d'escalade ou encore des terrains de squash.

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Côté restauration, une brigade internalisée cuisine chaque jour des produits de saison, issus de l’agriculture locale. Les salariés peuvent ainsi prendre des repas comprenant un plat et deux périphériques pour 3,60 €. La brigade fabrique également son propre pain, que les collaborateurs peuvent emporter chez eux le soir.

En plus du restaurant, deux autres espaces dédiés à la restauration et à la convivialité ont été créés. « Nous disposons d’une cafétéria ouverte entre 8h30 et 14h pour les petits-déjeuners, les déjeuners sur le pouce et le snacking. Et puis plus récemment, nous avons lancé une offre de bistronomie avec service à table proposant des formules entrée/plat ou plat/dessert à 15 euros. Cela permet à nos équipes de se réunir de manière conviviale, sans avoir à sortir du site », détaille la responsable de l’environnement de travail.

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Quant aux salariés en télétravail, Manutan cherche encore la bonne solution. L’entreprise avait dans un premier temps testé une offre de bocaux stérilisés préparés par ses chefs, que les employés pouvaient emporter le soir chez eux. « L’offre a très bien marché, mais elle était un peu trop gastronomique pour être pérennisée, commente Nathalie Cara. L’idée c’est donc de retravailler sur cette offre l’année prochaine, pour que les collaborateurs qui viennent sur site puissent acheter 1, 2 ou 3 plats à emporter et qu’ils économisent du temps à ne pas cuisiner. Et tout ça, au même tarif que sur place ».

Les salariés peuvent également bénéficier d’un service de conciergerie internalisé, permettant d’adapter les prestations aux besoins réels des collaborateurs. Manutan avait par exemple mis en place avant le Covid une prestation d’esthéticienne. « Elle marchait très bien à l’époque mais ce n’était plus le cas lors du retour sur site car les salariés avaient pris entre temps d’autres habitudes. On a donc arrêté cette prestation. Notre objectif est de répondre aux attentes et de faciliter la vie des salariés juste avant le travail et juste après. On peut par exemple prendre un véhicule le matin, l’emmener au contrôle technique, et le rendre au salarié en fin de journée », précise Nathalie Cara.

Internaliser ou externaliser ?

Si plusieurs prestations sont aujourd’hui internalisées chez Manutan (à l’image du restaurant d’entreprise ou de la conciergerie), ce n’est pas forcément une règle absolue. Pour la responsable de l’environnement de travail, « l’internalisation permet de maitriser les coûts et le tarif que l’on pratique au collaborateur, comme au restaurant d’entreprise par exemple. On n'est pas dépendant d’une prestation. Mais on internalise pas pour autant à tout prix ! C’est au cas-par-cas, en fonction des sujets. Il faut que cela ait du sens, explique Nathalie Cara. Typiquement, les espaces verts étaient internalisés. J’ai pris la décision après cinq ans de les externaliser car ce type d’activité n’est pas adapté pour des CDI sachant qu’il y a peu de travail l’hiver… ».

Passage aux bureaux partagés

En plus des services, l’équipe environnement de travail pilote également la gestion des espaces. Un space planning qui a dû être revu et corrigé suite au Covid et à l’instauration du travail hybride chez Manutan. « On a vite compris qu’on ne reviendrait jamais comme avant au bureau, ni en 100 % télétravail. Il a donc fallu adapter nos aménagements aux nouveaux usages », commente Nathalie Cara qui est en train de repenser l’ensemble des espaces avec les équipes afin de passer aux bureaux partagés, permettant de libérer de l’espace pour créer des zones de coworking, de convivialité mais aussi de confidentialité pour s’isoler et travailler seul, à deux ou à quatre. « On organise des ateliers pour faire adhérer à ce changement. Car il s’agit d’un vrai change management, on doit expliquer aux équipes que 8 jours de présence par mois ne nécessitent pas un bureau ».

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Le digital à la rescousse

Pour suivre la nouvelle occupation des espaces, Manutan a aussi choisi d’installer des capteurs de présence Merci Yanis sous les bureaux. « Cela nous permet d’ajuster les aménagements en fonction du taux d’occupation et de dire aux managers : regardez, votre espace est occupé à 25 % donc il y a de la place, organisez-vous pour lisser les jours de présence sur la semaine et ne pas avoir de suroccupation ». Pour Nathalie Cara, la data ainsi récoltée permet d’objectiver les décisions, « ne plus faire au feeling ».


Au-delà des suivis d’occupation, Manutan a également sollicité Merci Yanis pour suivre la qualité de l’air dans le bâtiment. « Nous sommes dans un bâtiment HQE et il n’est pas possible d’ouvrir les fenêtres. Suite au Covid, les collaborateurs se plaignaient de ne pas pouvoir aérer, et ce, même si un renouvellement d’air était en place. On a alors installé des capteurs de CO2 à la demande du CSE pour permettre de rassurer tout le monde ».
 

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« J’ai pris l’habitude de collecter et d’analyser moi-même la donnée. Une fois que les tableaux de bord sont mis en place, on sort les datas tous les mois. Finalement, cela nous permet de piloter beaucoup plus aisément », Nathalie Cara, responsable environnement de travail chez Manutan



Un besoin de réassurance qui s’est également fait sentir côté prestation de propreté. Les équipes environnement de travail de Manutan ont travaillé là aussi avec Merci Yanis pour instaurer des feuilles de passage connectées à l’entrée des sanitaires permettant d’indiquer quand le dernier nettoyage a été effectué. « On peut aussi signaler une anomalie ou un irritant. La demande remonte directement à la société de propreté, ce qui permet d’être plus réactif dans toutes les demandes du quotidien », ajoute Nathalie Cara. Les mesures, prises dans un contexte exceptionnel de crise sanitaire, ont finalement été adoptées de manière pérenne. « J’ai pris l’habitude de collecter et d’analyser moi-même la donnée. Une fois que les tableaux de bord sont mis en place, on sort les datas tous les mois. Finalement, cela nous permet de piloter beaucoup plus aisément », atteste la responsable environnement de travail.


En plus d’optimiser la gestion des espaces et d’améliorer l’expérience collaborateur au quotidien, le prochain chantier pour l’équipe environnement de travail sera de s’atteler à la révision de la politique de flotte automobile afin de tendre vers une mobilité plus verte. « Étant situé à Gonesse, cela s’annonce être un vrai challenge… », concède Nathalie Cara.
 

Tous à l’université

Le siège social de Manutan abrite également une université d’entreprise de 3 500 m² afin de « faciliter le développement et l’évolution de chacun ». L’entreprise indique que les salariés peuvent y aller « pour suivre une formation, assister à une conférence, emprunter un ouvrage à la médiathèque ou répéter ses dernières compositions… ». Un large programme d’activités y est proposé. « Nous avons par exemple une chorale, un programme d’art plastique… Notre objectif est de donner la possibilité aux collaborateurs de pratiquer des activités qu’ils ne pourraient pas forcément pratiquer ailleurs », explique Nathalie Cara, responsable de l’environnement de travail chez Manutan.

Et côté formation, différents types de programmes sont proposés. L’un d’entre eux s’adresse notamment aux managers. « Tous nos managers sont formés à un programme manager afin d’adopter tous la même posture, d’apprendre à manager une équipe, détecter les potentiels… », abonde Nathalie Cara. Un autre est quant à lui dédié aux « talents » afin de les fidéliser et leur permettre d’évoluer et de devenir de futurs managers.