L’enquête 2020 réalisé par le cabinet Great Place To Work sur « les villes où les Français aimeraient le plus travailler » vient de paraitre. Et c'est Bordeaux qui arrive en tête du classement, pour la 7e année consécutive ! « Au-delà de la qualité de vie offerte par la métropole bordelaise, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, de la proximité avec la mer et la montagne, du patrimoine viticole et des nombreux efforts des pouvoirs publics pour favoriser la filière numérique depuis l’obtention du label FrenchTech en 2014, les opportunités professionnelles foisonnent et entretiennent le dynamisme de la ville », souligne Great Place to Work. Bordeaux est suivie par Paris qui remonte, cette année, sur la deuxième marche du podium et devance Toulouse, qui tenait sa deuxième position depuis trois ans. La capitale est donc bien, toujours, un pôle d'attractivité, même si de nombreux actifs envisagent de la quitter... Selon un sondage réalisé par l’Apec en aout dernier, « plus d’un cadre sur deux souhaiterait quitter l’Île-de-France pour rejoindre plutôt des villes à taille humaine, c’est-à-dire moins de 100 000 habitants, notamment en Nouvelle Aquitaine (38 %) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (31%), ou encore en Bretagne, Normandie et Centre-Val de Loire ». Et le sondage de poursuivre avec des chiffres qui montrent également l’attractivité de Lyon et de sa région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un développement dans tous les territoires
Grande nouveauté, Lyon gagne une place au pied du podium et devance Aix-en-Provence et Montpellier qui recule de deux rangs par rapport à 2019, disparaissant du top 5. Cela donne donc le palmarès suivant : Bordeaux, Paris, Toulouse, Lyon, Aix-en-Provence et Montpellier. « Comme on pouvait déjà l’observer les années précédentes, les territoires les plus attractifs sont ceux qui savent démontrer une dynamique économique fort. Mais ne nous y trompons pas, nombre d’autres territoires regorgent d’un potentiel sous-valorisé […] L’objectif est aujourd’hui de capitaliser sur le smart working pour promouvoir un développement plus équitable entre tous les territoires », explique Patrick Dumoulin, Président de Great Place To Work France.
L’emploi : la priorité pour la mobilité
Si les Franciliens sont nombreux à évoquer un besoin d’air pur et de verdure, la réalité rattrape encore souvent les meilleures volontés. 55 % des Parisiens partants sont restés en Île-de-France, l’autre moitié se retrouvant dans des grandes villes de province. « Les départs pour la campagne restent minoritaires, et souvent le fait de retraités. Ainsi, les grandes villes restent tout de même attractives pour la plupart des Français, et notamment pour les jeunes de 25 à 30 ans qui plébiscitent surtout les grandes villes comme Aix-en-Provence, Nantes, Lyon, Bordeaux et Toulouse ». Les jeunes (moins de 35 ans) n’ont d’ailleurs pas les mêmes attentes que le reste de la population active. Chez eux, le classement Great Place to Work est sensiblement différent : Paris et Lyon devancent Bordeaux avec respectivement 27 et 26% des résultats. « Ces derniers seraient plus sensibles au dynamisme économique et aux opportunités d’emplois, ainsi qu’aux infrastructures de transport et à l’accessibilité de la capitale », révèle l’enquête.
* L’étude, réalisée chaque année depuis 2013 a été menée de janvier à février 2020 auprès d’un échantillon représentatif de la population active française de 2 567 personnes dont 789 salariés de moins de 35 ans.