Ce baromètre analyse 1,2 million de recherches immobilières de dirigeants d’entreprises sur BureauxLocaux.com au 1er semestre 2018. Et c’est Lyon qui confirme cette année encore sa première place dans le classement avec 24,3 % des recherches de bureaux à louer. « La ville des Lumières creuse l’écart avec Nantes et Bordeaux qui poursuivent sur leur lancée de 2017. L’arrivée de la LGV, qui les place à deux heures de Paris, a considérablement accru leur attractivité, elles sont désormais plus demandées que Marseille », commente Sophie Desmazières, présidente et fondatrice de BureauxLocaux. Au 1er semestre 2018, Nantes concentre 11,5 % des recherches de bureaux à louer en régions. « Le début d’année conforte les tendances constatées en 2016 et 2017 avec un volume de transactions qui a dépassé les 100.000 m². L’an dernier, 80 nouvelles entreprises s’y sont implantées », explique Yvan Quillec, responsable de l’agence Arthur Loyd Nantes. « Un réel travail de fond a été fait sur l’image de la ville depuis 25 ans. Il y règne un bon climat social et les logements restent abordables. Le centre-ville de Nantes est très attractif, il concentre la moitié des transactions », conclut-il. Parmi ses nombreux atouts, Nantes dispose notamment d’un large parc de bureaux neufs et d’un grand potentiel foncier à proximité immédiate du centre-ville, notamment au Sud avec l’Île de Nantes. De nombreux projets mixtes sont en cours de construction, notamment sur l’’îlot Brossette où six bâtiments, dont la tour Gigantisme (55 mètres de haut), devraient voir le jour en 2019.
À l’image de Lyon et Nantes, Bordeaux affiche une forte tension sur le marché des bureaux comme l’observe Etienne De Baudiniere, manager du pôle bureaux chez Vacher Entreprise & Commerce : « La demande a augmenté en volume. Aujourd’hui, il est très compliqué pour les entreprises de trouver des surfaces de 200 à 300 m² dans le centre-ville de Bordeaux car l’offre est insuffisante. » Les implantations récentes attestent de l’attrait de la ville. Ubisoft vient d’y installer un studio de création, Deezer son second bureau français et Betclic y a rapatrié ses bureaux de Londres et Paris.
Rennes, la bonne surprise
Toujours à l’ouest, Rennes affiche la plus belle progression de l’année 2018 (+2,2 points depuis le 2e semestre 2017) et rentre directement à la 7e place du top 10 des villes les plus recherchées en régions. « La ville bretonne profite à son tour de l’effet LGV (1h30 de Paris), d’un écosystème économique et d’un climat social favorable. Signe de son attractivité, l’arrivée récente du tout premier atelier numérique de Google au monde ou encore l’ouverture à venir d’une plateforme régionale Airbus pour attirer des jeunes chercheurs », observe Sophie Desmazières. Rennes est également un terreau fertile pour les start-up, comme en témoigne le succès de la technopôle Rennes Atalante qui a déjà accompagné 137 jeunes pousses à l’origine de 549 créations d’emplois en 5 ans. Logiquement, les valeurs locatives sont en hausse de +4,7 % en un an pour atteindre 159€ HT-HC / m² / an et jusqu’à 300 € pour les produits rares.
Aix, l'attrait du Sud
Dans le Sud de la France, seule Aix-en-Provence gagne en attractivité (+ 1,8 point). Avec ses 150 000 habitants, la métropole aixoise se hisse à la 6e place du classement. « En 2017, 45 000 m² de locaux ont été placés sur le marché des bureaux à Aix-en-Provence », analyse Martin Paillet, responsable du département bureaux chez Arthur Loyd Figuiere. « Le centre-ville est un marché de petites surfaces, composé à 80 % de location, avec des transactions qui tournent en moyenne autour de 250 ou 300 m² ». En réalité, la majorité des transactions se font en bordure de la ville, notamment dans le pôle d’activités d’Aix-en-Provence, situé à une vingtaine de minutes du centre. L’ouverture fin 2017 de The Camp, pépinière d’entreprises de nouvelle génération dans un bâtiment futuriste érigé en pleine nature, est symptomatique du dynamisme qui règne à Aix-en-Provence. Avec le climat méditerranéen et un vrai dynamisme économique, Aix propose un cadre de vie exceptionnel aux salariés et aux entreprises qui profitent de loyers légèrement inférieurs à ceux de la cité phocéenne (140 € HT-HC / m² / an en moyenne, contre 149 € à Marseille). L’arrivée de programmes neufs à l’image du Carré de l’Enfant et ses six immeubles (11 000 m²) dans le pôle d’activités sont très attendus pour répondre à cette demande croissante.