© Yann Deret
« Ouvrir des lieux de vies inspirants et durables, qui permettent aux entreprises de réunir autrement ». C’est l’objectif que Maxime Besson-Vivenzi et Romain Magri, tous deux passés par la case WeWork, se sont fixés en créant Metafore. Tout a commencé il y a deux ans. « Nous avions à l’époque senti une demande d’accueil sur une demie-journée ou une journée », commente Maxime Besson Vivenzi. Finalement, peu d’offres répondaient sur le marché à ce besoin de lieu de vie, au-delà de l’espace de coworking. Maxime et Romain décident alors de créer Metafore, composé « d’espaces modulables, de grandes salles de réunion et d'une partie entièrement privatisable ». Pour leur première adresse, les deux hommes optent pour une ancienne pépinière royale située au cœur du 8e arrondissement de Paris, non loin de la gare Saint Lazare et transformé depuis en un duplex.
Pour construire et faire vivre ce lieu plein de charme et de cachet, ils se sont appuyés sur quatre piliers :
• Design et architecture : c’est l’agence Factory qui a déniché ce premier espace et réalisé tous les travaux aux côtés du cabinet RMGB qui a été chargé quant à lui de dessiner aménagements, décors et déco du duplex parisien de metafore. Leurs cahiers des charges ? « Faire du confortable et du modulable, dédié au partage et à la rencontre, le tout en respectant l’environnement », résume Romain Magri. Le lieu se veut ouvert sur la nature : balcons et fenêtres sont végétalisés avec des orangers, de la lavande, etc.
• Hospitalité et service : l’équipe Hospitality, dirigée par Morgan Duplessis, ancien manager de l’hôtel Costes pendant quatorze ans, accompagne chaque client de bout en bout dans la création et l’organisation de son événement. Conçue comme un bar avec son comptoir, l’hospitality desk permet de recevoir de façon personnalisée. « Metafore, ce n’est pas que de l’immobilier, c’est aussi l’ensemble des services, la personnalisation et l’adaptation de l’expérience pour chaque client », précise Maxime Besson-Vivenzi.
• Gastronomie : la cuisine de metafore, « le cœur de la maison », est investie par Stéphane Laruelle. Ancien chef étoilé du Chiberta, table parisienne sous pavillon Guy Savoy, iI a passé une vingtaine d’années aux côtés du chef triplement étoilé. Ici, il concocte une cuisine de saison, à base de produits issus du bio, de l’agriculture raisonnée et de filières courtes pour accompagner la journée de travail avec des pauses gourmandes. Une table de six convives peut être dressée en cuisine. Et des cours de cuisine sont également proposés aux invités.
• Environnement : il n’était pas question, pour ce projet, de ne pas raisonner « durable ». « Cela a été un vrai challenge pour nous, notamment sur la déconstruction », confesse Maxime Besson-Vivenzi. À la fin des travaux, les déchets ont par exemple été recyclés au maximum, à l’image des vieilles moquettes. Les aménagements et pièces de mobilier ont été réalisés avec une majorité de bois français sans vernis chimique, la peinture est responsable, la moquette est issue de filets de pêche recyclés et les niveaux de température de la climatisation, comme ceux du chauffage, sont contrôlés. Bien évidemment, le lieu vise également le zéro déchet. Le plastique à usage unique est banni. Même dynamique en cuisine, où le chef fait la chasse au gaspillage alimentaire. « Le seul vrai déchet que l’on peut trouver, ce sont les petites serviettes servies avec le buffet. Mais nous y travaillons ! ». Quant aux espaces de réunion, ils sont équipés de post-it et de carnets compostables, dont l’utilisation à la feuille est encouragée.
© Photos Yann Deret
