Soucieuse de revoir sa stratégie immobilière dans une période post-covid marquée par le travail hybride, Cheerz n’a pas trouvé chaussure à son pied. Après deux ans de recherche, l’entreprise déjà bien installée sur trois étages dans un bâtiment du 8e arrondissement, a finalement décidé d’y rester et de se délester d’un étage entier de bureaux. Créé par deux anciens de Yemanja et Patriarche, le cabinet Once upon a space s’est chargé du réaménagement des espaces comptant désormais 1 200 m2 de locaux et 250 m2 de terrasse et de repenser le parcours utilisateur. Auparavant situés au 4e étage et au 6e étage, séparés par un étage dédié à la collaboration, les espaces de travail sont désormais condensés sur un seul niveau. Les architectes l’ont entièrement décloisonné, y ont doublé les salles de réunion et ajouté de nouvelles cabines solo et duo. « L’entreprise n’a pas eu la volonté de passer à une organisation en flex office mais la configuration des espaces fait qu’il n’y a pas forcément de bureau attribué », souligne Christopher Diot, cofondateur de Once upon a space. Le cabinet a créé un environnement modulable à la fois espace de travail et lieu de vie qui permet aux équipes d’y réaliser des shootings photos de leurs produits. Des niches colorées ont notamment été créées dans l’entrée pour les disposer. Un décor qui reflète la nouvelle identité visuelle et surtout colorimétrique de l’entreprise. Dominée par un bleu profond, présent dans l’entrée ou la board room, elle se décline en plusieurs couleurs pop, du rouge au jaune utilisées dans des niches ou sur la vitrophanie. Côté mobilier, six ans après les derniers travaux, Cheerz avait à cœur de réutiliser un maximum de meubles, pour notamment meubler les plus nombreuses salles de réunion.
© Stéphane Etter
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Au 4e étage, les espaces de bureaux ont été entièrement décloisonnés et repensés par secteur mais l’entreprise a décidé de ne pas en délimiter précisément les frontières pour favoriser les échanges entre équipes. Ici, pas de benchs, les salariés prennent place sur de grandes tables équipées de plusieurs écrans secondaires. « Cela permet d'accueillir l'ensemble des 80 salariés en jouant sur leur densité d'occupation », précise Christophe Diot. pour accueillir les collègues de passage venus collaborer pour une heure ou toute la journée, les architectes ont également imaginé des tables spécifiques, installées dans chaque secteur et reconnaissables à leurs coins arrondis au contraire des bureaux classiques.
© Stéphane Etter
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Malgré la suppression d’un étage de bureaux, l’entreprise a fait le choix de multiplier et de diversifier les salles de réunion. Des cabines solo et duo ont été réparties dans les espaces et un îlot central compartimenté en petites salles de réunion a été installé au milieu des plateaux. De plus grandes salles, pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes, ainsi que deux creative rooms entièrement modulables sont situées en périphérie. La board room située 5e étage a, quant à elle, bénéficié d’un relooking aux couleurs et valeurs de Cheerz.
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C'est pour le 5e étage du bâtiment, entièrement dédié aux espaces de collaboration et de détente, et sa terrasse que Cheerz a finalement fait le choix de rester. « Nous avons créé des espaces informels et des coins détente pour exploiter au mieux les 100 m2 de cafétéria où se retrouvaient déjà les salariés pour déjeuner », explique Christopher Diot. Dans le couloir menant à la terrasse, des alcôves peintes ont été ajoutées pour donner à l'espace une nouvelle fonction de réunion. La même recette a été appliquée à l'entrée où un coin lounge peut accueillir visiteurs ou salariés pour des points informels. À l'extérieur, les architectes ont également retravaillé le sens de circulation à l'aide de gazon artificiel et ajouté du mobilier pour inviter à la réunion.
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«Les bureaux se devaient d’être à la fois un espace accueillant pour les équipes, un espace de présentation pour les produits et un atout pour attirer candidats et partenaires », Christopher Diot, cofondateur de Once upon a space
Photos : Stéphane Etter
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