Au bureau, quand l'esthétique se joue aussi en dehors des murs

Véritable argument d’attractivité pour les dirigeants, l’esthétique du bureau relève d’un nombre de facteurs aussi bien intérieurs - liés au design, à l’aménagement et la décoration des espaces – qu’extérieurs. Plus d’un tiers des Franciliens se disent ainsi prêts à se déplacer quotidiennement loin de chez eux pour travailler dans un beau quartier. Un critère puissant qui génère de l’attachement pour l’entreprise puisque la note de bien-être augmente selon qu’une personne estime que ses bureaux sont beaux.

Lorsqu’il s’agit de choisir l’environnement dans lequel les salariés de la capitale préféreraient travailler, l’Est parisien remporte tous les suffrages (43 %). Avec son canal, ses berges bordées de pistes cyclables, ses commerces, ses restaurants et ses bâtiments de quatre ou cinq étages, ce quartier aux allures de « village » - selon les sondés – arrive en tête devant l’historique quartier central des affaires (24 %). Fait notable puisque l’architecture haussmannienne, bien qu’elle soit jugée comme la plus prestigieuse, semble réservée aux métiers de la création et du conseil. Une large part des Franciliens lui préférerait l’ambiance intimiste de « petites entreprises » à l’image des 11^e ou 12^e arrondissements.

Dans le prolongement de la logique de village, l’attention portée aux espaces verts constitue l’un des ingrédients esthétiques du beau quartier. Les répondants de l’étude placent la présence des parcs et jardins loin devant les autres critères comme l’architecture des bâtiments (50 %) et les terrasses et restaurants (49 %). Si la présence de la nature dispose d’un fort pouvoir d’attraction à l’extérieur des locaux, à l’intérieur en revanche le rapport reste plus mesuré : la majorité des salariés (57 %) préfèrent des espaces pas ou peu végétalisés.

C’est la note de la performance que les salariés donnent à leur entreprise lorsqu’ils considèrent se trouver dans un beau quartier. Une appréciation qui a tendance à chuter à mesure que l’environnement est jugé très laid (5,9 sur 10). L’environnement de carte postale de l’Ouest parisien semble donc loin d’être anecdotique pour peu qu’il se conjugue aussi avec des commerces et des logements. La recherche de cette mixité s’explique notamment par l’aspiration à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.