De chargé de production à office manager, il n’y a parfois qu’un pas… franchi par Olivier Schaff ! Arrivé en poste chez Goood! au début de la crise sanitaire, il a notamment relevé le défi de la nomadisation complète de la société. Rencontre.

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Comment êtes-vous devenu office manager ?

Au départ je viens du monde de l’audiovisuel, j’ai fait mes études dans ce domaine et suis devenu chargé de production. Je m’occupais de l’organisation, de la gestion des équipes et du plateau lors de tournages. Puis j’ai eu envie de changer pour me diriger vers un secteur plus conventionnel… Quand j’en ai parlé à une amie directrice de ressources humaines elle m’a dit que ce que je faisais s’appelait office manager dans le monde normal (rires). J’ai commencé chez Meilleurs Agents puis je suis arrivé chez Goood! en février 2020.

Vous êtes donc arrivé au tout début de la crise sanitaire… Cela a-t-il changé quelque chose dans votre métier ?

À partir du deuxième confinement nous avons décidé de nous séparer de nos locaux pour passer à du 100 % télétravail, il a fallu développer une nouvelle manière de travailler. Cela commence par le transfert du matériel chez les collaborateurs et un abonnement dans un centre de domiciliation qui gère le courrier et les colis pour qu’ils soient renvoyés aux adresses que nous choisissons. Sur le quotidien, tous nos dossiers sont désormais dans le cloud pour que chacun puisse y accéder de n’importe où. Enfin, comme je ne peux plus voir les employés, je les appelle souvent pour savoir comment ils vont et de quoi ils ont besoin.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Au bon fonctionnement de cette réorganisation ! Le gros chantier est maintenant terminé, il faut s’occuper des finitions. Il faut par exemple être capable de répondre à de nouveaux besoins comme aider un collaborateur dont l’ordinateur tomberait en panne à l’autre bout de la France. Résoudre ces problématiques nous permet d’être prêts lorsque d’autres collaborateurs rencontrent la même situation. Nous faisons aussi des tests et proposons pendant quatre mois trois espaces de coworking à Paris, Nice et Lyon. Des vidéos permettent à ceux qui souhaitent s’y rendre de voir comment fonctionne le lieu et ce à quoi ils ont droit. À titre personnel, je réalise également des vidéos de conseils sur le métier d’office manager que je diffuse sur LinkedIn.

Comment voyez-vous l’environnement de travail dans le futur ?

On tend aujourd’hui vers une flexibilité plus importante auprès des collaborateurs qui ont le choix de venir en entreprise ou pas. Lorsqu’ils se rendent sur leur lieu de travail, c’est l’humain qui est au centre et plus le travail : ils viennent pour vivre des choses avec leurs collègues. Se voir plus rarement permet de valoriser ces moments-là. Je pense que le travail de demain sera un mixte entre le télétravail et le ­présentiel.