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Selon le baromètre des mobilités douces, réalisé pour Zenride* à fin septembre, 65 % des Français accepteraient de troquer leur voiture pour se rendre au travail au profit d’un mode de déplacement non motorisé. Le vélo arrive en tête des solutions privilégiées.

« À Paris, à vélo, on dépasse les autos… » chantait Joe Dassin en 1972. Depuis, les choses ont bien changé, la voiture demeurant la favorite. Elle représente encore deux tiers des déplacements domicile-travail. Mais 2020 apparait comme une année charnière dans la représentation que se font les français de la pratique du vélo. Les chiffres de l’association Vélo et Territoires sont claires : la fréquentation cyclable s'est envolée de 87 %, du 11 au 31 mai (durant la première phase du déconfinement, par rapport à la moyenne entre le 1er janvier et le 17 mars (date d'entrée en vigueur du confinement), qui s'appuie sur un échantillon de 182 compteurs à travers la France. Une progression des pratiques en mode loisirs mais pas seulement, puisque les chiffres progressent également durant la semaine. On note que la hausse est plus marquée dans les grandes agglomérations (+54 %) et les villes de moins de 10 000 habitants (+50 %). Moins en zone rurale où les distances et la dangerosité des routes départementales freinent logiquement les envies.

 

Passer à la mobilité douce

Parmi les 65 % des français prêts à changer de mode de transport au profit d’une solution « non carbonisée », 72 % d’entre eux vivent dans des villes de plus de 100 000 habitants. Cette surreprésentation des urbains s’expliquent aussi par les embouteillages des grandes villes et l’installation de pistes cyclables sécurisés. Néanmoins, de nombreux freins subsistent et parmi eux : la trop grande distance à parcourir (pour 43,5 % des répondants) et les infrastructures non-adaptées (31 % des répondants).

 

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Selon les Echos dans un article en date du 4 mai 2020, le chiffre d'affaires du marché du cycle (vélos + accessoires) a bondi de 10,1 % sur un an et s'élève à 2,33 milliards d'euros. Ce résultat est tiré par le vélo à assistance électrique. Parmi les raisons de cette hausse (en valeur), on peut citer : des dispositifs d’aide à l’achat lancé par le Gouvernement, certaines aides régionales et, dans une moindre mesure, l’entrée en vigueur d’un forfait mobilité durable pour les entreprises.

 

* Zenride : société privée proposant aux entreprises des flottes de vélos pour leurs salariés.