Eric Lefiot, directeur général adjoint de la direction stratégie corporate chez Atalian, a été élu président du Sypemi lors de l’assemblée générale du 10 septembre. Il succède pour un mandat de deux ans à Christophe Ploux. À l'occasion de sa nomination, nous lui avons posé quelques questions sur sa vision du FM... et sur ses nouvelles responsabilités !
A 61 ans, Eric Lefiot est diplômé de l’Ecole Spéciale des Travaux Publics et de l’industrie. Il a occupé depuis 2003 successivement les postes de directeur d’exploitation, directeur délégué puis directeur général de Eurogem, devenue filiale d’Atalian. Nommé directeur général adjoint de la direction stratégie corporate d’Atalian en 2018, il a en charge le développement du facilities management et sa mise en oeuvre opérationnelle.
Quelles sont vos ambitions pour le syndicat ?
Cela fait plus de 10 ans que j’adhère au syndicat du Sypemi et 15 ans que je travaille dans le facility management. Je ne suis pas venu pour faire de la figuration mais pour favoriser le développement de la profession. À noter aussi que je viens d’une société de services qui fait du technique et du multiservices. Ma nomination est une belle reconnaissance de ces structures. Je m’attache toujours à promouvoir à la fois le technique et à la fois le service.
Pour le syndicat, mon objectif est le développement du FM. Je crois profondément en la profession. À chaque fois que j’ai mis en place et travaillé sur des contrats de FM, les clients sont toujours restés fidèles à ce mode de management dans le FM. C’est une solution qui fonctionne. Je vais promouvoir ce métier au sein du Sypemi. C’est ce que les adhérents m’ont demandé et ce sur quoi j’ai basé mon programme.
Quels seront les principaux axes de travail de votre mandature ?
Pour travailler sur la promotion du FM, nous allons, au sein du Sypemi, nous fonder sur des expériences clients. Je voudrais vraiment profiter de ma mandature pour parler de nos clients du FM car ils sont les mieux placés pour transmettre leurs ressentis.
Le deuxième sujet sera de travailler avec d’autres acteurs que les adhérents. J'aimerais faire participer à nos réflexions des bureaux d’études et des assistants maîtres d’ouvrages afin de mettre en place des groupes de réflexion.
Enfin, je tiens à la mise en place d’un observatoire du FM qui permettrait d’identifier les expériences positives à faire connaître (ce qui rejoint l’envie de partager les expériences clients). Cet observatoire aura également pour mission d’analyser les principaux points bloquants au développement du FM, que ce soit au niveau du marché public que du marché privé et d’essayer d’apporter des solutions concrètes à ces freins (qui peuvent être l'externalisation, l'absence ou la difficulté de réversibilité, les appréhensions à changer de prestataires, les difficultés à mettre en place ce type de contrat dans le marché public).
" Pour le syndicat, mon objectif est le développement du FM.
Je crois profondément en la profession "
Eric Lefiot
Quels sont à votre sens les principaux défis que devra relever la profession dans les années à venir ?
Bien évidemment, pour favoriser le développement, il va falloir accroître les contrats de FM. Il y en a déjà beaucoup en France : les adhérents du Sypemi ont aujourd’hui un volume d’affaires de 6 milliards d’euros.
Il faudra aussi prendre en compte les nouveaux enjeux que sont les systèmes d’innovations auxquels les clients sont confrontés et qu’il va falloir intégrer dans nos métiers. Ce n’est pas simple.
Autre défi : conjuguer la flexibilité des contrats et l’interopérabilité des métiers avec les règlementations en cours actuellement. On demande des contrats flexibles dans les horaires, on demande à ce que certains métiers fassent aussi autre chose, autrement dit on veut des activités souples, et en même temps les cadres législatifs sont relativement rigides.
Enfin, le Sypemi va devoir faire face au recrutement. C’est un sujet important, où il faudra travailler à faire connaître la filière du FM et ses nouveaux métiers et très rapidement intéresser les jeunes à nos métiers (que ce soit les métiers de services, les métiers techniques, ou liés au digital). Tout ceci dans le but de développer la filière au travers de ces nouveaux profils.
Quel rôle le Sypemi compte-t-il jouer dans l’évolution du secteur ?
Pour moi, le Sypemi joue un rôle central par essence parce que c’est un syndicat professionnel. Maintenant, il faut qu’il travaille en synergie avec les différents acteurs qui concourent à ce métier. Il y a un travail de réflexion à mener avec d’autres mais il garde évidemment un rôle très important.