L’environnement de travail a coûté aux entreprises environ 784 €/m² en 2017 (soit 15 136 €/poste de travail en moyenne), un chiffre en recul modéré de 5% par rapport à l’année passée. Ce calcul « global » du coût d’un m² de bureau est basé sur le périmètre défini par l’Arseg, qui comprend 22 catégories, réparties en 5 rubriques (immobilier, exploitation technique, services, moyens, dont les voyages, et masse salariale du pilotage). Par nature « arbitraire », il mérite donc d’être scruté dans le détail de ses composantes, qui suivent chacune des tendances propres.
Dans le détail des pôles de coûts, les « murs » pèsent toujours lourdement dans les comptes de l’environnement de travail : près de 53% du total des coûts au m² proviennent de l’immobilier (loyer, assurances et taxes). Ce résultat est en très légère baisse, avec une fiscalité locale non négligeable stagnante en 2019 après avoir connu une montée impressionnante ces 10 dernières années (+ 42%).
Concernant les charges d’exploitation du bâtiment (fluides, sécurité, maintenance et propreté), elles sont évaluées à 97€ du m², soit 13% du coût total. Ce montant connait une baisse importante ces 4 dernières années (7.5%), notamment à cause des baisses de dépenses de sécurité sur ces 4 dernières année (et ce malgré une légère remontée depuis les attentats). On notera que les fluides représentent en 2017 près de 24% de ces charges, devenant ainsi le 1er pôle de coûts de l’exploitation technique.
« Les coûts des services et des moyens
ont collectivement baissé de presque 30 %
en 10 ans ! »
Le budget alloué aux services et aux moyens (courrier, restauration, accueil, déplacements, téléphonie, etc.) continue lui de baisser d’année en année, et 2017 ne fait pas exception : si la baisse n’est que de 1 % pour les services, elle est de près de 11 % pour les moyens. Sur une plus longue durée, les services et moyens ont collectivement baissé de presque 30 % en 10 ans !
Les explications à ces tendances sont à chercher dans certaines données exogènes (indices, réglementation, etc.) mais aussi dans l’évolution des pratiques des entreprises.
Rappelons également que la tendance est toujours à la rationalisation, alimentée par des phénomènes de différente nature. En premier lieu, l’intégration constante des solutions numériques, qui permet de mieux maitriser ses consommations et ses coûts. Parallèlement, la pression « sociétale » et réglementaire en matière d’environnement continue de se renforcer et induit la mise en place d’actions (pour les énergies, les transports, etc.).
Une baisse des coûts qui s’explique donc par différents phénomènes… mais n’empêche pas les Directeurs de l’Environnement de Travail de travailler au quotidien à maximiser la performance de leurs prestations, dans un contexte économique de compétitivité forte et dans le cadre d’évolution des modes de travail (mobilité, attentes renforcées des collaborateurs, etc.).
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