Alors que la mobilité est au cœur des préoccupations publiques et que les débats sur le travail nomade se multiplient, SFL a mené une enquête inédite sur le sujet : 90 questions posées à 2 000 salariés à Paris et première couronne. Avec la mobilité envisagée pour la première fois de manière globale : les trajets domicile-travail + la mobilité dans le quartier + les déplacements à l’intérieur des espaces de bureau. Alors, le travail mobile va-t-il devenir la nouvelle norme ? Quel est l’impact de la mobilité (ou de son absence…) sur le bien-être des salariés et la performance des entreprises ? Le bureau a-t-il encore un avenir dans un monde mobile ? Voici les principaux enseignements de ce Baromètre Paris Workplace 2018 :
1- Les modes de travail mobiles sont encore minoritaires, mais loin d’être marginaux : 34 % des salariés travaillent hors du bureau au moins une fois par mois, et 35 % disent travailler à deux endroits ou plus sur leur lieu de travail, au cours d’une journée type.
2- Le travail mobile va devenir une nouvelle norme sous la pression des jeunes salariés qui imposent de nouvelles pratiques : ils sont moitié plus nombreux à sortir en cours de journée pour une raison personnelle, ils travaillent nettement plus souvent depuis leur domicile ou des tiers-lieux. Et ils choisissent des quartiers centraux et accessibles en transports (Opéra-Étoile pour les 25-34 ans, Sentier-Marais-République pour les moins de 25 ans).
3- Les salariés les plus mobiles – hors et à l’intérieur des bureaux – sont aussi les plus heureux au travail, avec une note de bien-être de 7,1/10 contre 6,5/10 pour la moyenne des salariés. Ils travaillent plus souvent en équipe, font plus confiance aux autres, perçoivent leurs bureaux comme un lieu de vie et pas seulement un lieu de travail.
4- Le temps de transport impacte massivement la performance des entreprises : les salariés les plus proches (– de 40 min de trajet domicile-travail) passent en moyenne 16 minutes de plus au bureau par jour, soit l’équivalent de 8 jours de travail de plus sur une année. 63% des salariés qui ont plus d’une heure de transports pensent quitter leur entreprise dans les 5 ans.
5- La facilité de circulation / la qualité des transports sont les facteurs jugés les plus importants pour l’attractivité économique de Paris, devant la sécurité, la présence d’une population active qualifiée, la présence d’entreprises innovantes, etc.
6- Paradoxalement, plus on bouge et plus on accorde d’importance à son lieu de travail : les salariés mobiles sont deux fois plus nombreux que les autres (72 % vs 39 %) à juger que les bureaux ont été un élément important dans le choix de rejoindre leur entreprise.