Le 30 janvier dernier, alors qu’il prononçait son discours de politique générale, Gabriel Attal avait annoncé une expérimentation de la semaine en quatre jours, sans réduction du temps de travail, au sein des ministères et des administrations déconcentrées. Celle-ci doit alors débuter courant printemps 2024 et durera « un an au moins », selon un article du journal Le Monde relayant une note de l’administration. Un premier bilan de cette modulation du temps de travail sera ensuite dressé à l’été 2025 et servira à préparer la pérennisation ou l’extension de l’expérimentation. Cette dernière devrait entre autres permettre d’évaluer l’impact sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des agents et de voir en quoi le dispositif permettrait « de faire bénéficier le plus grand nombre possible d’agents », et en particulier ceux qui n’ont pas accès au télétravail, « d’une diminution des jours travaillés avec présence sur site », indique la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) dans une note.
L’expérimentation « se fera à effectifs constants » et sans réduction du temps de travail légal de 1 607 heures par an, précise la DGAFP. « Il appartiendra à chaque chef de service de déterminer la pertinence » de mener ou pas l’expérimentation, ajoute l’administration. Par ailleurs, outre la semaine en quatre jours, les administrations pourront tester la semaine en quatre jours et demi ou encore une alternance de semaines de quatre puis de cinq jours. L’expérimentation se déploiera sur la base du « volontariat », mais les fonctionnaires qui ont des « obligations réglementaires de service », comme les enseignants, ou des cycles horaires différents de la traditionnelle semaine de cinq jours, en seront exclus.