À la tête de la direction immobilière et sécurité de BNP Paribas Personal Finance depuis plus de cinq ans, Hubert Labouche ajuste sa stratégie pour s’adapter aux nouveaux modes de travail hybride. Un enjeu de taille alors que le groupe compte une soixantaine de sites en France et à l’international… Rencontre.

Hubert Labouche

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Pouvez-vous nous en dire plus sur votre poste actuel ?

Depuis 2016 j’ai pris la direction immobilière et sécurité de BNP Paribas Personal Finance France et international. Je m’occupe de la gestion immobilière des immeubles mais aussi de la sécurité des biens et des personnes. Je gère également les moyens généraux pour la France au travers de la flotte auto et des services collectifs tels que le courrier, la conciergerie, le sport, la distribution de boissons ou de snacks.

Ce que vous préférez dans votre travail ?

J’aime que ce soit un métier « grand écart » avec, à la fois, une réflexion stratégique et une déclinaison opérationnelle au quotidien. Réflexion stratégique car l’investissement dans l’immobilier portant sur plusieurs années, il est important de prendre la bonne décision. Et puis déclinaison opérationnelle car nous sommes soumis à des questions, problématiques et incidents auxquels il faut répondre au quotidien. L’implication est très dense !

La crise a-t-elle changé vos habitudes de travail ?

Le grand changement, c’est surtout le télétravail. Je n’en faisais pas du tout avant la crise sanitaire. Aujourd’hui, nous avons un accord avec un rythme de 2,5 jours par semaine. Et je dois dire que je m’y suis bien fait ! Mais cela a changé la façon de fonctionner, de manager, d’interagir avec les équipes… Désormais, on interagit avec les collaborateurs sur site mais aussi ceux à distance. On a dû passer par un apprentissage à marche forcée de Teams et faire évoluer les rites de travail en one-to-one et en collectif : nous avons par exemple mis en place via Teams des moments de convivialité où chacun peut selon son envie se connecter pour avoir un moment de partage.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Nous travaillons sur l’impact immobilier de la mise en place du télétravail et des nouveaux modes de fonctionnement hybrides. Cela nous fait repenser l’aménagement de nos espaces de travail pour les adapter aux modes de travail hybrides et revoir l’occupation de nos surfaces pour les optimiser. Et pas seulement en supprimant bêtement des positions de travail, mais en imaginant quels seront les fonctionnements d’aujourd’hui et de demain avec ce nouveau mode de travail hybride.

Votre vision du métier dans 10 ans ?

Nos métiers vont sans doute évoluer afin de garantir plus de bien-être au travail et dans les espaces. Nous allons devoir prendre en compte le besoin de retrouver des liens sociaux, de travailler de manière collaborative et en même temps s’assurer que les collaborateurs puissent travailler dans le calme sans être perturbé par le collaboratif. Pour cela, il y a un sujet que je n’ai pas complètement creusé mais qui, me semble-t-il, peut devenir important : l’hospitality management. Et bien sûr, en parallèle, nous devons rester dans une logique économique et avoir un bon suivi budgétaire. En bref, trouver le bon équilibre entre un objectif budgétaire ambitieux et un niveau de bien-être satisfaisant. Une mission grand écart là encore !

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