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Les bouleversements entraînés par la crise sanitaire, entre confinements et télétravail, ont poussé les Français à revoir leurs aspirations vis-à-vis de leur environnement de travail. Ils sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir être restreints par leur vie professionnelle et à choisir de déménager loin de leur lieu de travail. Mais où souhaitent-ils s’installer ?

Dans quelles villes les Français aimeraient-ils travailler ?

Great Place To Work dévoile son palmarès des villes où les Français aimeraient le plus travailler en 2021. Et cette année encore, les Français expriment leurs préférences pour les villes du Sud de la France. Plébiscitée par 1 répondant sur 4, la ville de Bordeaux conserve la 1ère place du palmarès des villes où il fait bon travailler pour la huitième année consécutive. Elle est suivie par Aix-en-Provence qui gagne une place, puis Toulouse. Paris arrive à la quatrième place du classement, juste devant Lyon et Montpellier.

Côté millenials, le Sud semble attirer également bien que Paris reste en tête du classement. Sur le reste du podium, on retrouve Bordeaux et Lyon, suivies par Toulouse, Aix-en-Provence et Nice.

Les Français privilégient de moins en moins le critère travail pour choisir leur lieu de résidence

La démocratisation du télétravail, accélérée par la crise sanitaire, a conduit de nombreux Français à réinterroger, pendant les confinements successifs, leurs attentes vis-à-vis de leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Certains ont décidé de sauter le pas et de déménager loin de leur lieu de travail. 69 % des Franciliens déclaraient par exemple avoir entrepris des démarches pour quitter la capitale, à la suite de confinements jugés difficiles à vivre. Et grâce à la nouvelle flexibilité de travail acquise, 35 % des Franciliens déclaraient envisager de quitter la capitale tout en conservant leur emploi parisien, pour améliorer leur qualité de vie.

En quête d’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, les Français privilégient aujourd’hui la qualité de vie (54 %), les relations qu’ils entretiennent (14 %) et le coût de l’immobilier (12 %) dans le choix de leur lieu de résidence selon les données de Great Place To Work. Le choix du lieu de résidence n’est plus un choix par défaut, mais au contraire une décision réfléchie avec l’émergence de nouvelles aspirations.

Communes rurales VS agglomérations : l’écart se creuse

Cette nouvelle mobilité entraîne son lot de défis pour les territoires qui accueillent ces nouveaux arrivants.  En effet, après près de deux ans d’instabilité et de perte de contact avec leurs collègues, les Français souhaitent pouvoir bénéficier aujourd’hui des mêmes opportunités en termes de qualité de vie au travail, qu’ils soient en Ile-de-France ou en régions. Lorsqu’ils sont interrogés sur leur expérience dans leur entreprise, l’écart se creuse pourtant entre les communes rurales et l’agglomération parisienne. Ainsi, 56 % des salariés interrogés qui résident dans une commune rurale considèrent qu’il fait bon travailler dans leur entreprise, alors qu’ils sont 64 % en Ile-de-France. Comparées avec l’agglomération parisienne, les entreprises situées dans des communes rurales doivent aujourd’hui relever un certain nombre de défis pour accroître leur attractivité :

  • 43 % des collaborateurs français résidant dans une commune rurale jugent que leur travail est rémunéré à sa juste valeur, contre 52 % en agglomération parisienne ;
  • ils sont 54 % à apprécier leur environnement de travail, les locaux et les équipements mis à leur disposition contre 67 % dans la capitale ;
  • 1 collaborateur sur 2 des entreprises en région considère que son entreprise fait un effort pour partager son équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle contre 60 % des entreprises en Île-de-France ;
  • enfin, seulement un tiers des collaborateurs en région ont le sentiment que leur entreprise a une véritable raison d’être contre 1 salarié sur 2 en agglomération parisienne.
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Pour Julien Brézun, directeur général de Great Place To Work, « les Français expriment aujourd’hui auprès de leurs employeurs des attentes fortes sur la prise en compte de leurs besoins. Après plus de deux ans de bouleversements pour leur vie professionnelle, ils souhaitent pouvoir retrouver du sens et du lien dans leur travail. Il est impératif que les acteurs territoriaux se saisissent de la question du bien-être au travail, pour maintenir cet engouement pour les villes de province. Elles doivent œuvrer à répondre à ces nouvelles aspirations, en travaillant main dans la main avec les entreprises de leur territoire, de toutes tailles et de tous secteurs, pour construire un nouvel écosystème de travail. »