Assurer la sécurité et le gardiennage d’un siège social n’est pas une tâche à prendre à la légère. Pour offrir un service de qualité, tout l’enjeu est de mettre en place une politique sociale forte et des prestations sur mesure, adaptées aux besoins de chaque client. 

Malgré la crise sanitaire, le secteur de la sécurité privée tient le cap. Depuis quelques années, le recours aux entreprises de surveillance et gardiennage s’est accentué du fait, notamment, de la menace terroriste. Mais, en dépit d’un contexte plutôt favorable, des fragilités demeurent. « Ce marché, qui représente un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros, a une mauvaise image car il n’est pas assez mature ni réglementé », affirme Geoffroy Castelnau, Président de DPSA, entreprise indépendante, spécialisée dans la Sécurité Privée, la surveillance et le gardiennage de sites sensibles et de sièges sociaux en région parisienne. Le dirigeant déplore notamment un manque de formation et des prix qui ont tendance à être tirés vers le bas. « Aujourd’hui, ce sont les services achats qui achètent les prestations de gardiennage. Cela participe à la destruction de valeur de notre profession car ils veulent toujours plus de rentabilité sur un métier où il faut aller chercher de la performance », explique-t-il. Or, une prestation mal exécutée peut entraîner de nombreux dégâts sur un siège social : vol, incendie, fuite d’eau, etc. Cette pression sur les prix encourage aussi certaines entreprises de sécurité privée à sous-traiter en cascade leurs prestations, ce qui peut conduire à des fraudes et au recours au travail illégal. « Nous assistons également chaque année à de nombreux dépôts de bilan car la rentabilité est très faible dans notre secteur », informe Geoffroy Castelnau. Dans ce contexte tumultueux, DPSA avance à contre courant. Ayant pour devise « la sécurité à taille humaine », la société existe depuis 1980 et fait partie des plus anciennes entreprises de la profession en France. « Notre plus vieux client nous confie la sécurité de son site depuis 1991 », relate Geoffroy Castelnau. Un record, quand on sait que la durée de vie des sociétés de sécurité privée s’établie, en général, autour de « trois à quatre ans », selon le dirigeant.

Une politique  sociale forte

Pour se différencier, l’entreprise, qui recense près de 1  000 salariés, mise sur une politique sociale forte. « Il est important de bien payer nos agents et surtout d’être carré au niveau de la réglementation du travail », indique Geoffroy Castelnau. Ses agents de sécurité sont embauchés en CDI et payés entre 10 et 20 % de plus que le SMIC, soit audessus des minimas de la profession. Ils ont également la possibilité de réaliser des heures supplémentaires rémunérées et majorées. « Alors que beaucoup de nos confrères ne payent pas les heures supplémentaires », confie Geoffroy Castelnau. Les salariés de l’entreprise bénéficient également de primes, d’une participation, d’un Compte Épargne Temps, d’une mutuelle d’entreprise et de 27 accords d’entreprise signés avec les partenaires sociaux. Résultat, l’ancienneté moyenne des agents de DPSA est supérieure à six ans, ce qui permet de limiter le turnover et de gagner en performance. Pour faciliter le recrutement, DPSA mise aussi sur une forte présence sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn et Facebook. Par ailleurs, l’entreprise place la formation de ses collaborateurs au cœur de ses préoccupations. Elle dispose d’ailleurs de son propre centre de formation, nommé Point Bleu. Le groupe forme en interne près de 170 agents par an, soit un investissement annuel de plus d’un million d’euros. Elle accueille également tous les ans plus de 4 000 stagiaires. « Former un agent est très coûteux mais cela est indispensable pour délivrer une prestation de qualité », estime le dirigeant. 

Des prestations sur mesure

DPSA attache aussi une grande importance à être proche de ses 78 clients, au nombre volontairement limité. La société a, par exemple, récemment signé des contrats avec le musée Rodin et la fondation Apprentis d’Auteuil. « Nous sommes sur un marché de niche. Nous assurons la sécurité d’une centaine de sites de clients très prestigieux », souligne Geoffroy Castelnau. Surveillance des biens et des personnes, contrôle d’accès, sécurité incendie, conseil, audit, analyse des risques… Chaque dossier client nécessite la mise en œuvre d’une formation adéquate et de consignes particulières. Les clients de DPSA disposent d’un interlocuteur unique (un chef de secteur) qui passe régulièrement sur les sites, organise des réunions tous les mois et rédige des rapports mensuels. « Pour faire de la qualité, il faut également un encadrement très rigoureux », pointe le dirigeant. Pour cela, DPSA emploie cinq contrôleurs (anciennement agents de sécurité), qui passent de manière inopinée sur les sites des clients pour vérifier la bonne application des prestations de gardiennage et des procédures de sécurisation mises en place. Gage de sa démarche de qualité, DPSA est certifié NF Service « Prévention et Sécurité » depuis 1999. « Sur les 11 000 entreprises de sécurité privée en France – dont 3 500 de plus de 10 salariés – seules une dizaine est actuellement certifiée par cette norme Afnor », informe Geoffroy Castelnau. Le groupe est également membre du Groupement des entreprises de sécurité privée (GES) et de l’Arseg. En pariant sur des prestations à forte valeur ajoutée, DPSA prend le contre pied de la tendance générale, qui consiste à proposer un prix bas au détriment de la qualité de service dans le temps.

DPSA en chiffre


42 ans d’existence.
78 clients.


Dans le top 15 des entreprises de sécurité privée en Ile-de-France.
SAS au capital de 500 000 €.

35 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021.