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Si le secteur du coworking est exposé à court terme aux impacts de la pandémie du Covid-19, les résultats du sondage mené par Workthere, une plateforme du cabinet Savills, témoignent de l'optimisme de 62 % des centres de coworking pour l'année à venir.

 

Selon un sondage d’opinion mené par Workthere, la plateforme de Savills dédiée aux espaces de coworking, 62 % des centres de coworking se disent optimistes quant aux perspectives du secteur pour les 12 prochains mois. À plus court terme, sur les trois prochains mois, 26 % d’entre eux sont optimistes. Pour Cédric Chirouze, associate Workthere Savils, il y a bien sûr un grand risque « que de nombreuses entreprises ne renouvellent pas leur contrat afin de limiter l'impact financier de cette crise ». Mais « jusqu'à présent nous constatons une vraie écoute entre les espaces de coworking et les utilisateurs pour trouver ensemble des solutions pour envisager le plus sereinement possible le retour à l'activité et définir ensemble ce à quoi pourraient ressembler les espaces de travail de demain. »

À travers le monde, 33 % des membres auraient demandé à leur centre de coworking des allégements de loyers. Cette tendance est observée de la même manière sur les différents continents. Les concessions les plus couramment accordées par les espaces de coworking sont les reports d’une échéance mensuelle, la prolongation du contrat, la possibilité donnée aux utilisateurs de réduire l’espace privatif ainsi qu’une réduction d’un mois de loyer de l’ordre de 20 à 50 %.

 

Analyser attentivement les réponses de l'Asie

« Le secteur du coworking est en bonne position pour rebondir à court terme et, dans une perspective à plus long terme, est appelé à jouer un rôle essentiel dans la mesure où les utilisateurs se tournent vers une offre de bureaux flexibles afin de diversifier et d'apporter de la flexibilité à leur portefeuille immobilier », commente Cédric Chirouze. L’étude note également que les centres de coworking américains sont les plus optimistes quant à l’avenir du coworking, suivis par les Européens puis les Asiatiques.

En Asie, la réticence vis-à-vis des espaces de coworking se fait sentir : 27 % des clients ne devraient pas renouveler leurs contrats dans ces centres. C’est le taux le plus élevé constaté. En Europe, il est de 13 % et en Amérique du Nord, de 12 %. En revanche, « de manière tout à fait surprenante », l’Asie est la zone géographique où la plateforme observe la plus forte demande au mois d’avril, avec 33 % de la demande habituelle, contre 16 % en Europe et 19 % aux États-Unis. Jessica Alderson, directrice recherche Workthere Savills, précise l’intérêt de mener l’étude à l’internationale. « Il est intéressant d'analyser les réponses fournies par l'Asie, continent qui est à un stade plus avancé de la pandémie, en comparaison à l'Europe et à l'Amérique. »

« Le secteur du coworking est appelé à jouer un rôle essentiel dans la mesure où les utilisateurs se tournent vers une offre de bureaux flexibles afin de diversifier et d'apporter de la flexibilité à leur portefeuille immobilier »

Autre donnée fournie par l'étude : le taux d’occupation des centres de coworking. Alors qu’il était de 83 % avant la crise sanitaire du Covid-19, il devrait atteindre 71 % à la fin du mois de mai. La demande actuelle pour ce type de bureaux représente 20 % du niveau habituel.