Comment vivra-t-on dans un monde réchauffé à + 3, 4 voire 5 degrés ? Cette question a dernièrement fait couler beaucoup d’encre, nourrissant parfois les théories les plus sombres. Si l’heure n’est pas encore à l’apocalypse, le sujet reste toutefois brûlant avec, d’ici 2050, des températures qui pourraient grimper jusqu’à 50° dans tout l’Hexagone. Découvrez l’édito du n° 321 (Décembre 2025) de Workplace Magazine.

Prenons la ville de Paris. La capitale pourrait ainsi connaître une méditerranéisation de son climat, avec 10 à 25 canicules par an. Pour s’adapter à ces conditions climatiques extrêmes, nous n’avons d’autres choix que de revoir nos modes de vie. Il est probable que certaines villes françaises choisissent de décaler leurs horaires pour vivre davantage la nuit. Une formule déjà testée par d’autres régions du monde : en Chine ­– qui vient d’enregistrer son automne le plus chaud depuis 63 ans –certains centres commerciaux invitent leurs clients à les visiter en soirée lors d’épisodes caniculaires, car la rupture de la production d’énergie hydraulique causée par la sécheresse ne leur permette plus de climatiser leurs espaces. Un glissement horaire encouragé par les Nations unies pour un shopping plus résilient. De quoi nourrir nos imaginaires en matière d’habitudes de consommation, voire de travail ? Les avis divergent. Dans la revue Usbek & Rica, la docteure en droit Nina Tarhouny, expliquait par exemple que selon elle, la résilience des employés était à chercher ailleurs que dans le passage au travail nocturne : « demander des efforts à son corps après qu’il a passé la journée à souffrir de la chaleur n’aboutit qu’à une baisse d’efficacité de la part des travailleurs. Peut-être vaudrait-il mieux accepter nos limites corporelles, travailler moins mais dans de bonnes conditions, en concentrant le travail sur la fraîcheur matinale. » Un modèle que le monde du bâtiment applique déjà depuis plusieurs années notamment, et qui pourrait donc se voir transposer au monde de l’entreprise. Mais tandis que l’on spécule sur les futures organisations du travail possibles, le mieux serait encore d’éviter que les bureaux n’en arrivent au stade de brasier. Pour cela, plusieurs solutions existent à l’échelle du bâtiment. Retrouvez-en un condensé dans notre dossier !

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