De l’autre, donner envie de revenir sur site et contrecarrer ainsi le phénomène des bureaux désertés certains jours de la semaine. Aussi, « agilité » et « flexibilité » deviennent les ingrédients principaux de chaque nouveau projet de transformation. Les entreprises revoient à la baisse les espaces individuels et postes attitrés et mettent l’accent sur les espaces collaboratifs, espérant favoriser les échanges et synergies entre équipes (voir notre dossier page 43). Au risque, pour certaines, d’avoir la main lourde sur le flex office, tentées par des économies sur les loyers. Un directeur de l’environnement de travail s’étonnait récemment du paradoxe auquel se retrouvent confrontées plusieurs directions : « les entreprises souhaitent que les salariés reviennent, mais en même temps, ça ne les arrange pas si tout le monde revient le même jour ! ».
Là encore, tout est question de dosage. Si la période post-Covid a eu le mérite de réinterroger le rôle du bureau, celle à venir devrait permettre de repenser et de redimensionner le flex office afin d’y incorporer plus de diversité et d’inclusion. Car le modèle souffre encore d’un manque d’appropriation des salariés. Et en négligeant leurs besoins fondamentaux, les entreprises prennent le risque de compromettre à terme leur engagement et leur fidélité. Pour espérer pérenniser le modèle, il est crucial de concevoir des espaces de travail leur permettant de s’approprier l’environnement, favorisant un sentiment d’appartenance et de territorialité. En mélangeant le tout, on pourrait bien obtenir in fine une recette équilibrée.