Le programme de recherche Domocité s’est penché sur nos manières de travailler au bureau, mais pas que. Logement, hôtels, tiers-lieux… Quels mobiliers et services imaginer pour accompagner les mutations du travail ? Fabricants et designers se sont réunis pour proposer différents scénarios possibles.

Domocité, laboratoire d’innovation dans l’habitat durable de l’Ameublement français, a pour objectif de questionner les enjeux sociétaux du moment, afin d'apporter des réponses en imaginant l'ameublement de l’habitat de demain. Chaque année, une thématique est choisie, et via une méthodologie prospective et collaborative, le programme de recherche imagine des scénarios d’usage témoignant de la valeur ajoutée de l’aménagement et du mobilier, en termes d'innovation, d’ergonomie, de fonctionnalité, d’éthique et d'économie circulaire. L’édition 2022 portait sur la (r)évolution des modes de travail. « Cette (r)évolution du travail impacte tous nos espaces de vie : le logement, petit et grand, le bureau, les tiers-lieux comme les espaces de coworking, l’hôtel… qui deviennent hybrides. Quels mobiliers et quels services demain pour accompagner ces changements profonds de modes de vie au travail ? », interroge Philippe Moreau, président de l’Ameublement français.

5 solutions présentées

Pour répondre à cette question, un collectif rassemblant près de 40 fabricants et éditeurs de mobilier, agenceurs, équipementiers, architectes, architectes d’intérieur, ergonomes, agences de design et donneurs d’ordre ont imaginé 5 scénarios d’usage prospectifs, illustrés par trois agences de design (Fritsch& Durisotti, Generous et Market Value). Ils ont présenté le fruit de leurs recherches en avant-première lors du salon Maison & Objet qui s’est tenu en septembre à Paris.

Parmi les propositions concernant le logement, on retrouve Totem, une œuvre d’art à installer sur un mur qui se déploie et évolue en bureau d’appoint. Son plateau intègre un noyau technologique, offrant des fonctionnalités telles que routeur wifi et charge par induction. Le miroir se transforme quant à lui en écran en mode télétravail.

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Pour les plus petits logements, Mobi’loka propose un système de location d'équipements mobiliers de base, nomades, évolutifs et éco-responsables via un abonnement à une plateforme de service. Cette plateforme, après diagnostic, mettrait à disposition du télétravailleur l'équipement et le mobilier nécessaire, qui serait livré chez lui, entretenu, voire remplacé et qui, à la fin de la première période, pourrait être éventuellement racheté. Le télétravailleur peut choisir parmi une gamme de 4 produits : une « table jour/nuit », où comment la table de nuit devient un bureau, une assise « Pop Up » prévue pour 3 hauteurs, « Paracaché », un tableau d’écriture qui devient un paravent, et enfin, le « Secret’air, une table de bureau avec rangements devenant coiffeuse le soir.

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Pour les tiers-lieux, ils ont imaginé Work N’Roll, une bulle de concentration en bois dépliable et nomade qui s’inspire de l’accordéon ou de l'éventail. Elle structure les espaces en permettant de créer de mini-zones de travail au sein des lieux partagés. Plusieurs formats de bulles sont disponibles, pour répondre à des usages individuels (concentration) et collectifs (réunions). Son design se veut frugal avec une grande simplicité de conception.

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Et pourquoi ne pas travailler dehors, sur la terrasse, le toit ou dans le parc de l’entreprise ? Pour cela, La Cabane offre un abri extérieur, que ce soit pour travailler en équipe ou pour s’isoler. Abritant tables et chaises, elle offre tout le confort nécessaire pour travailler dehors. Il est par ailleurs possible de rassembler plusieurs cabanes pour créer différentes configurations et agrandir l’espace de réunion. Une fois la session de travail achevée, la structure se replie et se fond à nouveau dans le paysage.

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Le programme de recherche s’est également intéressé aux usages dans les hôtels et a réfléchi à un label Workplace, qui pourrait proposer une classification selon les conditions de confort de travail, les niveaux de services et de prestations garantis. Cela permettrait notamment aux actifs de repérer en un clin d’œil les hôtels qui correspondent à leurs standards de qualité, en termes de conditions de travail et de services.

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