Une nouvelle phase s’ouvre dans la course à la vaccination : depuis jeudi 25 février, les services de santé au travail peuvent vacciner les salariés de 50 à 64 ans qui présentent certaines comorbidités (diabète, obésité, cancers, maladies cardiovasculaires ou respiratoires…).
Les médecins du travail s’intègrent ainsi dans la campagne vaccinale nationale organisée par les autorités sanitaires. Ils doivent donc respecter la priorisation des publics cibles et les règles déontologiques s’appliquant à tout acte de vaccination (respect du consentement de la personne, du secret médical, etc.). « Le périmètre d’intervention des services de santé au travail sera amené à s’adapter dans les semaines qui viennent au fur et à mesure de l’évolution de la stratégie vaccinale globale et de la disponibilité des vaccins », précise le ministère du Travail.
Pas d’obligation de vaccination
Si les salariés concernés peuvent y accéder, la vaccination n’est en rien obligatoire. Le salarié peut refuser de se faire vacciner et le médecin du travail doit obtenir le consentement éclairé du collaborateur avant de pratiquer l’acte vaccinal.
L’employeur ne peut donc exiger d’un salarié qu’il soit couvert par une vaccination recommandée. Il « ne peut être destinataire d’aucune information sur le statut vaccinal du salarié, ni sur son acceptation ou son refus de la vaccination. Aucune conséquence ne peut être tirée par l’employeur du seul refus du vaccin par le salarié. A fortiori, aucune sanction ne peut être appliquée. L’employeur ne peut davantage écarter le salarié de son poste, motif pris de ce seul refus, y compris en maintenant son salaire. Aucune décision d’inaptitude ne peut être ainsi tirée du seul refus du salarié de se faire vacciner », détaille le protocole du ministère du Travail.