Les jeunes questionnent. Que pensent-ils des entreprises ? Comment anticipent-ils leur avenir ? De quoi ont-ils envie professionnellement ? Pour sa nouvelle étude, Deloitte a interrogé 500 millenials (l'équivalent de Gen Y) et 301 gjeunes issus de la génération Z, tous diplômés universitaires et salariés au sein d'une entreprise privée en France. Pour le cabinet, cette génération constitue « un groupe de personnes auquel il faut être attentif pour capter, anticiper et comprendre les évolutions en cours ».
Le rapport s'interroge sur les attentes de ces jeunes dans un monde en pleine mutation. Ils semblent conscients des évolutions qui s'opèrent. 53 % des Y et 48 % des Z pensent qu’avec l’industrie 4.0, il sera plus difficile d’obtenir un emploi ou d’en changer à l’avenir. Dans ce contexte, ils sont 20 % à considérer que les entreprises sont les plus à mêmes de résoudre les défis mondiaux les plus urgents, dont le changement climatique, la répartition des richesses ou encore la protection des données. Cette confiance est proche de celle accordée aux gouvernements (28 %) et aux ONG (21 %).
Vers une entreprise sociétale
Les réponses de cette génération interrogent la capacité des organisations privées à se convertir à l'entreprise société. Pour Deloitte, répondre aux attentes des jeunes c'est transformer le modèle d’entreprise à trois niveaux : maximiser son impact sociétal, interagir avec son écosystème et construire un environnement de travail positif.
40 % des consommateurs Y et 36 % des consommateurs Z
ont entamé ou approfondi une relation avec une entreprise
dont les produits ont un impact positif sur l’environnement ou la société.
Les attentes des jeunes révèlent que, aujourd’hui, les entreprises sont jugées sur leur capacité à générer un impact sociétal positif à travers la nature des produits et des services qu’elles conçoivent.
Inciter les entreprises à se questionner
Comment les jeunes voient-ils l'avenir ? D'après les résultats de l'étude, 76 % des Y et 80 % des Z envisagent de rejoindre la gig economy, qui semble offrir la flexibilité et l’autonomie. En outre, 45 % des Y et 58 % des Z français s’attendent à quitter leur employeur actuel dans les 2 ans. Selon Deloitte, ce chiffre révèle une transformation du modèle d’emploi. « Cette tendance doit inciter les organisations à se questionner sur leur capacité à interagir au-delà de leurs frontières "contractuelles" et à engager avec leurs propres talents une relation où le développement professionnel est envisagé de manière plus large. »
