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Le cabinet de conseil informatique danois Netcompany a publié, début février 2025, le premier rapport CSRD audité et édité par une entreprise européenne. De l’aveu des entreprises observatrices et de certains experts de la finance durable, ce premier rapport constitue un modèle à suivre. Chapitré et intégrant des analyses de risque ainsi que des tableaux de bord le rapport, réalisé par EY semble respecter à la lettre les instructions données par la directive.
NetCompany commence par définir les ESRS (European Sustainability Reporting Standards) les plus importantes pour les entreprises. Ici, on retrouve notamment le changement climatique, l’économie circulaire ainsi que la préservation de l’eau et des ressources marines. Chaque standard est ensuite détaillé, illustré par des tableaux présentant les politiques, les actions, ainsi que les objectifs associés. Les risques, impacts et opportunités sont également évalués à court, moyen et long terme pour chaque ESRS. Le tout avec une présentation simple et un style clair.
Disparité de genre, accidents de travail, et ressources hydriques
Le rapport donne notamment aux lecteurs des informations sur la distribution par genre et par âge des postes, notamment de direction, mais aussi sur les accidents de travail et les arrêts maladies. Les différences de salaires en hommes et femmes. En ce qui concerne les écarts de salaires entre hommes et femmes, NetCompany fait état d'une différence de 21,1 %, qu'elle justifie uniquement par la présence de salariés masculins mieux qualifiés.
Et lorsque certaines informations ne sont pas disponibles, l'entreprise fait preuve de transparence en l'indiquant clairement. Dans son volet sur la gestion de l’eau, NetCompany a fait l’effort de renseigner les données disponibles sur l’utilisation en eau de ses data centers, en révélant notamment la vente de son centre jordanien localisé en zone de stress hydrique. Si pour le moment les volumes d’eau ne sont pas encore comptabilisés par l’entreprise, cette dernière précise qu’ils le seront dès le rapport 2025.
Entre transparence et démarche de progrès, le rapport semble s’intégrer dans les exigences de la directive. Une initiative rapidement suivie par Tryg, une compagnie d’assurances elle aussi danoise.