Dans son dernier rapport « Workplace Woes : Meetings Edition », Atlassian dresse un état des lieux des modes de travail en entreprise, après avoir interrogé 5 000 employés de bureau à travers le monde (États-Unis, Australie, Inde, Allemagne et France). En France, un axe de réflexion sort particulièrement du lot : les réunions d’équipe en 2024 sont-elles toujours utiles ? En effet, le rapport souligne un trop-plein de réunions auquel se confrontent chaque jour les collaborateurs. Les personnes interrogées indiquent notamment être régulièrement « bloquées » par des réunions. Alors que d’autres formats de collaboration existent, les réunions sont la plupart du temps privilégiées, qu’il s’agisse de prendre des décisions importantes en équipe (47 %), de clarifier les objectifs (51 %), de trouver des idées lors de brainstorming (44 %), de sociabiliser avec les collègues (28 %) ou encore de faire le point sur la situation (32 %). L’étude démontre que les réunions sont ainsi organisées souvent par défaut car leurs organisateurs estiment qu’un projet ne peut avancer autrement. Des réunions qui s’avèrent par ailleurs souvent peu productives, les participants repartant sans plan d’action et sans répartition des tâches. À titre d’exemple, la majorité des participants (52 %) affirme souvent quitter une réunion sans avoir une idée précise de ce qu’ils vont faire ensuite.
S’accorder le droit de refuser
Pire, plus des trois-quarts (74 %) des sondés affirment que, dans la majorité des cas, leurs réunions débouchent sur d’autres réunions de suivi, et non des actions concrètes. En outre, la plupart des sondés pensent qu’elles pourraient durer moins longtemps et que passer moins de temps en réunion permettrait d’être plus efficace. Par conséquent, la moitié d’entre eux (52 %) décide de sauter des réunions pour finir leurs tâches. Selon les experts d’Atlassian, « les équipes seraient moins dépendantes des réunions si elles disposaient de bons outils pour partager l’information, prendre des décisions et échanger avec leurs collègues ». Pour remédier à ce fléau, il conviendrait également de « changer les modes de travail, en préparant en amont les réunions, en s’accordant le droit de refuser un rendez-vous s’il n’est pas jugé « utile » à sa mission, en réduisant la durée des réunions et en encourageant l’usage d’outils de collaboration asynchrone ».