
Un sondage sur l’état psychologique des salariés français et la prévention des risques psychosociaux mené par Empreinte Humaine en partenariat avec Opinion Way révèle que près de la moitié des salariés français (44 %) présente un état de détresse psychologique. Sans surprise, ce sont les femmes et les jeunes de moins de 29 ans qui sont les plus touchés par les risques psychosociaux. Le travail n’y est pas pour rien puisque 74 % des salariés déclarent que leur état de santé psychologique est lié partiellement ou totalement au travail.
Les salariés remettent en question leur rapport au travail…
Ces chiffres sont révélateurs d’une dynamique marquée par l’absentéisme, les arrêts maladie et le turn-over qui affectent très fortement le rapport au travail. Marqueur le plus visible, le risque de burn-out reste supérieur à celui d’avant la crise Covid. En 2022, 28 % des salariés étaient toujours en risque de burn-out et la moitié des salariés touchés ont bénéficié d’un arrêt de travail. Un chiffre peu surprenant puisque 40 % des salariés se disent épuisés au travail. Pour 1/3 d’entre eux, la crise sanitaire continue d’impacter leur niveau de fatigue. En conséquence, 50 % des salariés disent se reconnaître dans le quiet quitting et 54 % se disent moins tolérants au stress professionnel, ce qui peut en amener certains à vouloir quitter leur entreprise. Le risque de départ est 2 à 3 fois plus important lorsque la santé mentale des salariés est atteinte.
Ces sentiments semblent renforcés par une certaine perte de sens, la moitié des salariés considèrent que la lourdeur des process, des reportings et des réunions les empêchent de réaliser des tâches qui leur plaisent davantage et 55 % d’entre eux estiment que leur travail n’est qu’une ressource pour les investisseurs et les actionnaires. Pourtant, entre 75 % et 90 % des collaborateurs considèrent qu’une réduction des risques psychosociaux dans leur entreprise permettrait de renforcer leur sentiment de fierté et d’appartenance, leur productivité et leur engagement, réduisant par-là leurs velléités de départ.
…et s’inquiètent pour leur retraite
Les collaborateurs sont aussi fortement marqués par l’actualité. La retraite inquiète. Près de 60 % des salariés pensent que leur état physique et psychologique ne leur permettra pas de travailler jusque-là. Par conséquent, ces derniers restent sensibles au traitement des seniors dont les conditions de travail sont mises en perspective avec leur « surengagement » dans l’entreprise, si bien que 80 % des collaborateurs ne sont plus prêts à sacrifier leur vie personnelle autant que les générations précédentes. Neuf collaborateurs sur dix estiment que les conditions de travail devraient être améliorées pour les rendre plus « soutenables ».

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