Chaque mois, une nouvelle ouverture. Le marché des espaces de bureaux opérés n’a pas subi la crise sanitaire, bien au contraire. Il en sort renforcé en ayant su répondre au bon moment à un besoin accru de flexibilité et d’attractivité de la part des petites mais aussi des grandes entreprises. Une tendance vouée à devenir pérenne ? Trop tôt pour le dire, de nombreuses entreprises étant encore engagées dans des baux traditionnels 3-6-9. Pour l’heure, l’immobilier obéit toujours au temps long. Mais la tendance pourrait bien s’inverser d’ici quelques années, en faveur du bureau opéré. En attendant, les exploitants de bureaux opérés se montrent offensifs. Deskeo envisage ni plus ni moins de doubler son parc d’ici 2024, Morning atteindra les 40 sites d’ici la fin de l’année et vient juste d’inaugurer son dernier espace de 10 000 m². Quant à Now Connected, il ambitionne d’ouvrir pas moins d’une quinzaine de centres par an pour exploiter 75 centres autour de 2025. Des perspectives qui donnent le tournis. Sans compter que de nouveaux acteurs, issus d’horizons différents, se sont lancés eux aussi sur le marché comme les spécialistes de l’événementiel Chateauform’ et Comet Meetings, ou encore Bouygues Construction avec son offre Officity.
En face, les donneurs d’ordres écoutent, observent, réfléchissent. Certains expérimentent, motivés par la nouvelle donne du travail hybride, mais peu passent encore réellement le cap. Car derrière la façade attrayante du bureau opéré promettant services et flexibilité, c’est aussi et surtout une nouvelle manière d’appréhender l’immobilier qui se joue. Une approche avec des contrats de prestation de services où il n’est plus question de mètre carré mais de mètre carré augmenté, serviciel, avec un coût totalement intégré. Utopie ou nouvelle réalité ? Investisseurs, acteurs de l’immobilier et donneurs d’ordres veulent en tout cas y croire. Et une chose est sûre : si le modèle rencontre le succès escompté, c’est bien tout le marché de l’immobilier qui s’en trouvera bouleversé.
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