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La direction d’Apple a annoncé un retour au bureau pour tous les salariés trois jours par semaine sur les sites de Cupertino et des alentours dès le 5 septembre. Et ce, malgré les revendications en interne demandant plus de flexibilité.

Fin du feuilleton sur la question du télétravail pour Apple ? Les salariés du siège social d’Apple à Cupertino et des sites alentours sont en tout cas appelés à retourner au bureau trois jours par semaine, et ce, dès le 5 septembre. Il s’agit de la dernière phase du plan de retour au travail mis en place par le PDG de l’entreprise, Tim Cook.

Le 21 août, quelques jours après l’annonce de la direction, le groupe de soutien en faveur du travail à distance Apple Together, qui réunit quelques 10 000 salariés, a lancé une pétition en interne pour obtenir le droit de travailler à partir d’un emplacement flexible. Le groupe a rédigé une lettre ouverte aux dirigeants exprimant son inquiétude face à une politique de télétravail jugée trop rigide.

Face aux revendications, Tim Cook semble s’être assoupli. Si l’entreprise prévoyait d’imposer les lundis, mardis et mercredis au bureau, elle n’imposerait plus que le mardi et le mercredi, le 3e jour étant laissé à la discrétion des employés. Récemment, le groupe a enjoint les salariés à discuter de leur mode de travail directement avec leur manager intermédiaire, et encouragé les équipes individuelles à adapter leurs politiques comme elles le souhaitent.  Il ne semble cependant pas envisageable pour le PDG d’Apple, qui affirme que la présence des salariés au bureau permettrait de « protéger la collaboration entre les personnes qui est si essentielle à la culture de la firme », d’accepter une formule tout à distance.

Un terrain d’entente impossible ?

Le bras de fer entre certains salariés et le PDG d’Apple remonte à plusieurs mois… En mai dernier, alors que Tim Cook prévoyait déjà de faire revenir les salariés trois jours par semaine au bureau, plusieurs d’entre eux, réunis au sein du groupe Apple Together, avaient alors accusé l’entreprise de les forcer à choisir entre leur travail et leur santé au moment où une nouvelle vague de contamination Covid avait lieu aux Etats-Unis. Le PDG avait fait marche arrière et annoncé le report de cette mesure. L’entreprise avait par ailleurs offert 1 000 dollars à chaque employé pour couvrir les frais liés à l’achat d’équipement pour le télétravail, selon la journaliste de The Verge, Zoë Schiffer.  

Depuis la première annonce du plan début 2021, le collectif déplore une politique de travail hybride « trop rigide » Certains salariés auraient même quitté l’entreprise face à l’inflexion de la direction, à l’instar du directeur de l'apprentissage automatique d'Apple. En avril dernier, peu avant la mise en place de la première phase du plan, Ian Goodfellow a démissionné de son poste affirmant que son départ était en partie dû à la politique de retour au travail du groupe, toujours selon la journaliste Zoë Schiffer. « Je suis convaincu qu'une plus grande flexibilité aurait été la meilleure politique pour mon équipe », avait-il déclaré.