
Combien coûte l’environnement de travail en 2021 ?
Comme tous les ans, les Buzzy Ratios ont pour vocation, sur la base d’un historique de données de plus de 20 ans, d’éclairer sur les coûts de l’environnement de travail en France. En raison de la crise sanitaire, le contexte de cette édition 2021 est bien particulier. Utilisant les données A-1 des entreprises, le benchmark analyse pour la première fois l’impact économique de la pandémie sur la filière. Pour ce faire, le pôle Études & Prospective de l’Arseg a étudié les résultats 2020 d’une centaine de sites, issus de tous les secteurs d’activité et de toutes les régions, représentant presque 2 millions de m² et environ 100 000 postes de travail.
En moyenne, l’environnement de travail a coûté environ 584 euros par m² et 10 246 euros par poste de travail en 2020. Ces chiffres représentent des baisses de près de 26 % par m² et de 23 % par poste de travail par rapport aux données de l’année 2019 (respectivement 789 euros/m² et 13 596 euros). À noter que l’Arseg construit le budget de la filière via 5 domaines d’activités : immobilier, exploitation technique et fonctionnelle, services aux collaborateurs, moyens & équipements - dont déplacements – et masse salariale interne.
Depuis le début de la pandémie, l’environnement de travail a été confronté à toutes les nuances du terme « crise ». En effet, la filière s’est retrouvée presque du jour au lendemain à gérer des bâtiments qui, en étant partiellement ou totalement vides, remettaient en cause des modèles axés principalement sur la présence des collaborateurs au bureau. En parallèle - et pour assurer la continuité d’activité des entreprises- les DET ont dû organiser le télétravail de millions de salariés, un évènement sans précédents dont l’étendue des conséquences est encore en devenir pour l’avenir des modes de travail. Ce contexte a eu un impact non négligeable sur presque tous les domaines d’activités de l’environnement de travail.
Quelle répartition des coûts ?
Portées historiquement par les déplacements-voyages, les dépenses en moyens et équipements se sont effondrées pendant l’année 2020 (- 74 % par m2 et environ -70 % par poste). Pour les services aux collaborateurs, cette baisse était de l’ordre de 32 % par m2 et par poste de travail en raison du volume de prestations destinées aux occupants (exemple la restauration d’entreprise). Côté exploitation, la réduction des dépenses de 17 % par m2 et de 16 % par poste de travail s’attribuait également à la baisse du niveau de certaines prestations en 2020, ainsi qu’à la réduction des consommations énergétiques des bâtiments pendant les périodes d’occupation faibles (les confinements). Sans surprise, le benchmark montre aussi que les coûts plus stables étaient décorrélés de l’activité des sites. On pense notamment aux charges liées aux bâtiments (loyers, assurances et taxes), qui ont connu une baisse très légère de l’ordre de 1 % par m2 et de 2,9 % par poste de travail.
Malgré tout, la pandémie a eu le rare mérite de révéler des pistes d’évolution pour la filière. En effet, les mesures sanitaires ont annulé – quoique temporairement – le nœud qui liait le travail tertiaire à la présence physique. Malgré toutes les difficultés rencontrées, le déplacement des missions des DET d’un service aux salariés « à l’immeuble » vers un service aux salariés « en direct » a montré que d’autres modèles étaient possibles pour l’environnement de travail. Cette année, les Buzzy Ratios s’interrogent également sur l’avenir de la filière dans la perspective de l’après Covid-19.
Vous voulez en savoir plus ? Pour vous procurer le pack intégral des Buzzy Ratios, n’hésitez pas à contacter le Pôle Études & Prospective de l’Arseg sur etudes@arseg.asso.fr !
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