Pour la 3ème année, Cushman & Wakefield publie la carte des valeurs locatives de bureaux par station de RER en région parisienne. Les valeurs affichées sur cette carte correspondent, pour chacune des 249 stations, à la moyenne des valeurs locatives des surfaces de bureaux immédiatement disponibles sur le marché à mi-2019. Elles s’entendent hors charges et hors taxes. La valeur moyenne sur l’ensemble du réseau RER s’établit à 225 €/m²/an, à comparer à 390 €/m²/an sur l’ensemble du réseau du métro parisien (302 stations). On note une amplitude très importante des valeurs locatives sur le marché des bureaux tant à Paris qu’en banlieue. Elles se distribuent entre 80 et 610 €/m²/an selon les stations de RER considérées, soit un rapport de 1 à quasiment 7. Un peu plus de 40 % (104) des 249 stations de RER analysées affiche une valeur locative inférieure à 250 €/m²/an, alors que 11 % (28 stations) ont une valeur locative supérieure à 350 €/m²/an.
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Et la station la plus chère est…
La ligne RER C conserve la valeur locative la plus élevée (avec la station Musée d'Orsay à 610 €/m²/an) de l’échantillon analysé ... mais également l’une des plus faibles (Dourdan La Forêt à 90 €/m²/an) ! Elle est, en moyenne, la ligne la plus chère (250 €/m²/an). La ligne D est quant à elle la ligne la moins chère (200 €/m²/an). La ligne A, la plus fréquentée en Ile-de-France mais aussi en Europe, affiche une valeur moyenne de 210 €/m²/an, sans changement d’une année sur l’autre.
Avec la perspective du Grand Paris Express, l’analyse de Cushman & Wakefield a également porté sur l’amplitude des valeurs locatives par station de RER selon les zones tarifaires : les loyers varient ainsi de 445 €/m²/an en moyenne pour la zone 1 (essentiellement Paris, en hausse de 12% en un an) à 130 €/m²/an pour la zone 5. Sur les zones de développement du Grand Paris Express, les loyers de présentation sont aujourd’hui compris entre 135 et 170 €/m²/an, soit un niveau encore nettement inférieur aux 225 €/m²/an moyens relevés sur l’ensemble du réseau RER francilien.
« En attendant la mise en services des premières lignes du Grand Paris Express, c’est aujourd’hui les zones 1 et 2 c’est-à-dire Paris et sa toute proche banlieue qui profitent d’une hausse des valeurs locatives (+20 % en un an) ; sur les autres secteurs (zones 3 à 5), les changements sont minimes et illustrent toujours le décrochage des loyers en 1ère et 2ème couronnes avec des écarts de 45 % à 60 % selon les lignes considérées », analyse Magali Marton, Directrice des Etudes de Cushman & Wakefield France. « Le resserrement des valeurs locatives va accompagner la montée en gamme des futurs développements tertiaires (1 million de m² en chantier et 1,8 million de m² dotés d’un permis de construire) sur les zones du GPE, aidée par la raréfaction de l’offre de classe A à Paris en 2021-2022 ; cette tendance est perceptible dans les ambitions affichées pour certaines opérations de bureaux tant au nord (Saint-Denis ou Saint-Ouen) qu’au sud.»
