Des retours d’expérience éclairant à l’heure où la loi Elan est venue confirmer l’obligation d’amélioration énergétique du parc tertiaire. « Sur le sujet de l’efficacité énergétique, trois groupes d’acteurs se distinguent », précisent les auteurs du rapport. Les « expérimentés » sont parvenus à maturité dans la mise en œuvre d’une stratégie globale d’efficacité énergétique. Les « work in progess » « sont plus ou moins en ligne avec la progression inscrite dans la loi Elan et appliquent une politique globale de gestion qui contribue aux résultats. Ces signataires récoltent les fruits de leur implication depuis une décennie ou plus dans l’efficacité énergétique ». Enfin, les « apprenants » sont certes moins avancés « mais en pleine action avec la mise en place d’une stratégie de moyens ».
Ces progrès ne doivent néanmoins pas faire oublier les difficultés de terrain matérialisées par exemple par une collaboration parfois complexe entre bailleurs et locataires ou le coût des opérations. « Ce rapport envoie un message de réalisme à l’heure de la préparation du décret tertiaire : les leviers sont identifiés et un certain nombre d’acteurs sont déjà bien engagés dans la diminution de leur consommation mais les difficultés rencontrées sont réelles. »
Quant à l’enjeu carbone, « il est globalement bien identifié par les acteurs mais reste difficile à appréhender ». Résultat, les actions sont encore peu structurées. Là encore, trois types d’acteurs peuvent être catégorisés : les plus engagés, que le rapport nomme « les deux degrés » dont les objectifs ambitieux sont retranscrits dans une trajectoire carbone 2030 ou 2050. Les « premiers pas » mesurent leurs ambitions et réfléchissent à leurs objectifs tandis que les « pas encore » n’ont pas réalisé de mesure et ne se sont pas fixé d’objectif.