zhu difeng - stock.adobe.com
Les résultats du semestre publiés par ImmoStat révèlent une nette reprise de la demande sur le marché locatif en Île-de-France. Les petites surfaces et les bureaux parisiens confirment une croissance déjà entamée au début de l’année. Mais cette dernière pourrait bien être rattrapée par la crise économique.

Les chiffres publiés par ImmoStat montrent une augmentation de 24 % à l’année de la demande sur le marché locatif pour atteindre 1 008 400 m² en Île-de-France à la fin du premier semestre 2022, soit une baisse de seulement 2 % par rapport à la moyenne décennale. La reprise observée en début d’année sur le segment des petites surfaces se confirme, avec une augmentation de 11 % de plus que la moyenne de long terme. En revanche, le segment des grandes surfaces reste impacté par la volonté des entreprises de réduire leur empreinte immobilière même si son écart à la moyenne (-11 %) se réduit  de trimestre en trimestre.

Les entreprises semblent toujours désireuses de centraliser leurs locaux et la capitale représente plus de la moitié de l’activité suivie. Le quartier de la Défense et le quartier central des Affaires ont enregistré une hausse respective de 30 % et 27 % des transactions. L’étude souligne également le retour des grandes transactions dans des arrondissements périphériques de Paris. Les 14 et 15es arrondissements affichent ainsi un résultat supérieur de 72 % à leur moyenne grâce à la commercialisation de la « Tour Olivier de Serre » et de l’immeuble « Biome ».

Néanmoins le bilan de fin d’année s’annonce plus incertain. « Au cours des prochaines semaines, les premiers effets de la crise économique et financière devraient néanmoins se faire ressentir et certains investisseurs pourraient revoir leurs stratégies d’allocation entre les différents actifs », anticipe Olivier Ambrosiali, Directeur Général Adjoint de BNP Paribas Real Estate Transaction France, même si, pour l’heure, « les décisions des entreprises en matière d’immobilier ne semblent pas impactées par le conflit en Ukraine et ses conséquences » commente Yannis de Francesco, Directeur Exécutif chez JLL.