Quel avenir pour le premier quartier d’affaires en Europe ? A l’heure où la crise sanitaire a fortement impacté le monde du travail, c’est une question à laquelle les professionnels du milieu ont tenté de répondre. 

Le quartier de La Défense à la recherche de renouveau

Alors que la crise du Covid-19 a rebattu les cartes du rapport des salariés au travail, les lieux dédiés au travail ont parfois montré leur retard et leur manque de renouvellement face à ces mutations. Le quartier de La Défense, premier quartier d’affaire en Europe et quatrième quartier d’affaire le plus attractif au monde, correspond-il encore aux nouvelles attentes des usagers ? Comment imaginer les bureaux de demain ? Quel avenir pour le quartier de La Défense ? Ce 18 novembre dernier, plus de 200 professionnels ont franchi les portes de La Défense Arena avec l’ambition d’apporter une réponse à ces interrogations lors d’une conférence intitulée « Paris La Défense : Should I stay or should I go ? ».  

Quel avenir pour le quartier d’affaires ?

Le quartier de La Défense doit poursuivre son ambition de renouvellement. C’est en tout cas le constat des acteurs du milieu. Plusieurs axes de réflexion ont notamment été avancés. « Nous souhaitons mettre les enjeux sociaux et environnementaux au cœur du développement du quartier », a affirmé Pierre-Yves Guice, directeur général Paris La Défense, avec comme objectif, « devenir le premier quartier d’affaires post-carbone ». Même son de cloche du côté du directeur général d’IWG, Christophe Burckart, « je crois que ce qui est important aujourd’hui c’est de continuer à transformer La Défense en un véritable lieu de vie afin de proposer aux utilisateurs qui viennent dans ce quartier de vivre ».

Les questions sociales et environnementales, la culture et l’art, la piétonisation du quartier et la création d’axes pour les vélos, la mixité d’usages des bâtiments ou encore une nouvelle gouvernance privée, plusieurs axes d’améliorations ont été évoqués par les participants, avec une ambition : miser sur l’avenir pour faire mieux que les concurrents internationaux. « Il faut donner envie aux utilisateurs de rester dans le quartier le soir pour accroître son attractivité », souligne François Trausch, CEO d’Allianz Real Estate.

Mixité des usages 

Des immeubles hybrides, capables d’accueillir une nouvelle génération de jeunes actifs attirée par le flex office, c’est également tout l’enjeu du futur de La Défense. Le télétravail étant désormais la norme, les surfaces devraient être amenées à réduire, d’où l’intérêt d’une plus grande mixité au sein des immeubles. « Le télétravail est devenu une lame de fond qui nous oblige à revoir l’utilisation de nos surfaces tertiaires. Les usages par les utilisateurs guident nos réflexions et nous conduiront à réduire ces surfaces de 30% », explique Katayoune Panahi, directrice SNCF Immobilier. « Un immeuble vertical, c’est pertinent quand on sait y ajouter les bons services, qu’il y ait 5 ou 15 plateaux », confirme de son côté Xavier Musseau, président de Hines.

« Il faut continuer à anticiper les besoins des travailleurs de la nouvelle génération, voir ce qui compose leur quotidien et les implanter dans les immeubles qui sont construits à Paris La Défense », conclut Tamara Brisk, fondatrice et directrice de Mökki. Ainsi, le quartier d’affaires mise d’ores et déjà sur la nouvelle génération avec un seul mot d’ordre : « I should stay ».