
3 questions à Mathieu Descout, président de Novaxia Investissement
Avec la crise sanitaire, les réflexions sur la réversibilité des bureaux se sont-elles accélérées ?
Il est vrai que la crise a eu un effet d’accélérateur sur l’obsolescence du tertiaire, notamment avec le développement du télétravail. Si les entreprises s’accordent sur ne serait-ce que deux jours par semaine, cela peut représenter des millions de mètres carrés vides ! L’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF) estime par exemple qu’avec le développement du télétravail, entre 3 et 6 millions de m² pourraient encore se libérer. Il y a donc là un vivier à exploiter pour transformer ces bureaux vacants en logements. Nous nous y attelons. Depuis le mois de mars, Novaxia Investissement, à travers son fonds Novaxia R, a déjà effectué six acquisitions de bureaux obsolètes pour les recycler en logements.
Est-ce un phénomène uniquement parisien ?
Pas seulement, toutes les zones tendues sont particulièrement touchées par le phénomène d’obsolescence du tertiaire : Paris, mais aussi Lyon, Marseille, Bordeaux… Le recyclage de tertiaire obsolète peut s’envisager dans toutes les configurations et tous les territoires.
On sait que la réversibilité est un sujet complexe d’un point de vue technique, réglementaire… Cela peut-il permettre de faire avancer le débat et de penser davantage en amont la seconde vie des bâtiments ?
Il est évidemment plus compliqué et un peu plus coûteux de recycler plutôt que d’artificialiser. Mais en utilisant l’épargne des investisseurs français, le dialogue avec les territoires et l’association avec des promoteurs, les projets deviennent réalisables.
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