Dans les bureaux de... Ogic : la Fabrique du réemploi

Ogic, promoteur d’immobilier tertiaire, a installé son siège social à la Fabrique, bâtiment de bureaux réhabilités du parc tertiaire Technopolis situé à Issy-les-Moulineaux. L’entreprise a souhaité réaliser un projet écoresponsable en réemployant une partie de son mobilier et a fait le choix de sauvegarder certains éléments du bâtiment d’origine.

Le promoteur d’immobilier tertiaire Ogic a réhabilité un immeuble de bureau situé dans le parc tertiaire Technopolis à Issy-les-Moulineaux. Le projet a permis à l’entreprise de regrouper l’ensemble de ses entreprises franciliennes dans 34 000 m2 de bureaux répartis sur 6 étages. Désormais rebaptisé la Fabrique, le bâtiment regroupe le siège social mais aussi le premier showroom francilien de l’entreprise.

 

Pour cette rénovation, Ogic a décidé d’axer ses efforts sur le réemploi. « Le mobilier de bureau et tout ce qui a pu être réemployé l’a été. Et quand les achats ont été nécessaires, c’est auprès de ressourceries, de gisements de matériaux ou d’entreprises responsables et innovantes que nous nous sommes approvisionnés », précise Juliette Dupuy, l’architecte du projet.

 

Réemploi et écoconception

Du bâtiment d’origine, le carrelage du hall d’accueil a été conservé. C’est à l’artiste InkOj, alias Nicolas Soulabail, qu’a été confiée la mission de réaliser un parcours graphique en mosaïque avec les carreaux sauvegardés. Le plasticien et architecte, connu pour sa pratique du Kerbart qui consiste à embellir les trottoirs pour mettre en valeur les spécificités architecturales et artisanales cachées dans les villes, tirera parti des défauts et des marques du temps du carrelage pour réaliser son œuvre.

Côté mobilier, les chaises, les bureaux et les cloisons modulables proviennent des anciens locaux. En tout, 523 chaises, fauteuils ou canapés, 566 tables et 286 armoires ont été réemployés. Le reste du mobilier a été choisi pour leur écoconception. Ce sont 131 pièces qui ont été minutieusement sélectionnées pour leurs qualités écologiques. Certaines pièces ont même été chinées amenant avec elles leur histoire et les souvenirs qui y sont associés dans les espaces ajoute l’architecte. Les étagères en chêne proviennent quant à elles d’un surplus de tablettes réalisées par la Sorbonne.

 

Toujours dans une démarche d’écoconception, aucun faux plafond n’a été ajouté, permettant également de maximiser les espaces, et l’ensemble des moquettes dans les étages sont des dalles repositionnables et réutilisables. Les crédences dans les cafétérias adoptent le look design du terrazzo mais sont en réalité fabriquées en France à partir de bouchons de bouteille de couleur.

 

Pour aller encore plus loin dans son engagement, l’entreprise met à disposition des collaborateurs des voitures électriques en autopartage ainsi que des vélos, eux aussi électriques, réservables via une application.

Sur mesure

Les collaborateurs des autres sites ont également été sollicités pour participer à la conception du nouveau siège afin de l’adapter aux besoins de chacune des équipes. Les salariés venus de Marseille, Lyon ou Nice sont notamment à l’origine de la création d’un espace de 12 postes de travail en libre accès prévu pour accueillir les collaborateurs de passage.

 

Les espaces ont également été adaptés à la multiplicité des modalités de travail. Chacune des salles de réunion accueille les salariés dans une ambiance et une tonalité de couleur différente, appelant un usage particulier. La salle de réunion dédiée à la créativité a été pensée autour d’une estrade pouvant se décomposer en plusieurs modules adaptables aux particularités des projets ainsi qu’aux participants.

 

Les bureaux ont également été pensés en fonction des moments de la journée. Juliette Dupuy y a ajouté, en plus des espaces de réunion, des bulles pour s’isoler, des phonebox pour passer des appels mais aussi une salle zen pour se reposer.