© Michel Giesbrecht

Flex office rime-t-il réellement avec économies ?

Souvent associé à un gain financier, le flex office a aussi un coût. « Financer les travaux, équiper les salariés avec le matériel informatique et technologique adéquat, acheter de nouvelles assises, des casiers, etc... Sans oublier les impacts techniques, comme les cloisons ou la ventilation, souvent négligés », détaille Ludovic Legendre. À titre d'exemple, pour une entreprise étant dans l'impossibilité de déménager et de rendre des surfaces, mais optant pour un passage en flex office sur 11 000 m2, Parella estime le coût global du projet à 2 500 K€, soit 227 €/ m2 (voir le détail dans le schéma). « Le passage en flex ne permettra pas de gagner de l'argent tout de suite. Mais à moyen terme, oui, il y a une vraie économie. On peut faire un projet qui va avoir un retour sur investissement sur douze mois », explique Ludovic Legendre. « Pour ceux qui poussent le curseur; avec peu d'augmentation des usages, on peut arriver à réduire entre 20 et 40 % de la surface. Aujourd'hui, dès lors que j'ai une équipe à trois jours de télétravail lissé, on s'aperçoit qu'ily a de vraies potentialités de réduction de la surface », poursuit l'expert de Parella.

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Toutefois, le retour sur investissement sera conditionné selon la capacité ou non de rendre au plus vite de la surface. « On peut aussi éventuellementfaire une économie de loyer; selon les échanges avec le propriétaire concernant le bail ou en louant la surface restante à des start-ups en adéquation avec l'économie de l'entreprise », ajoute de son côté Rémi Mangin, dirigeant de CDB. Mais gare à ne pas trop réduire non plus... Le flex office suppose certes de pouvoirdiminuer les espaces de travail individuels, mais aussi, de créer plus d'espaces collectifs et collaboratifs. « On peut en effet optimiser son budget en prenant moins d'espace, mais cet argent-là devra être ré-utilisé pour mettre en place de nouvelles zones, améliorer l'environnement de travail, afin de créer un lieu agréable. Si on souhaite faire venir les salariés au bureau, c'est plus facile avec un lieu attractif », conclut Frank Zorn, PDG de Deskeo.