© Yann Deret / Factory
Dans la série « J’irai travailler chez… », direction le 9 arrondissement de Paris, chez Malt. L’entreprise souhaitait créer un flagship à son image pour accueillir sa communauté de salariés et freelances. Les nouveaux aménagements, pensés pour absorber les futures phases de croissance de l’entreprise, mettent l’accent sur la modularité et la flexibilité, avec une bonne dose de design.

9h. Les premiers salariés arrivent à la « Malterie », un bâtiment du 19e siècle abritant autrefois des ateliers de mode et transformé il y a peu par Factory pour y accueillir les 350 salariées de la start-up. Auparavant installée du côté de Saint-Denis, l’entreprise se sentait à l’étroit dans ses anciens locaux et avait besoin d’un nouveau flagship européen pour regrouper ses équipes, accueillir de futures recrues mais aussi représenter la culture de l’entreprise. Pour ce faire, elle a pris à bail pour neuf ans cet immeuble situé dans le 9e arrondissement de Paris, réparti sur 8 étages. Mais en attendant de grossir ses effectifs, la start-up a décidé de sous-louer deux étages. « On les récupérera le moment venu quand on aura besoin d’absorber notre croissance. Pour le moment, on occupe environ 3 000 m² », précise notre hôte, Virginie Derouand, directrice de l’immobilier et de l’environnement de travail de l’entreprise. À l’entrée, un plan du bâtiment nous indique les principales zones de services et de travail. Ici, chaque étage est signalé par une couleur, reprenant tour à tour les teintes de la charte graphique de Malt. Couleurs que l’on retrouve par petites touches dans les bureaux, des rampes d’escaliers jusqu’aux volets de la façade intérieure.

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Car ces nouveaux bureaux avaient aussi pour vocation de répondre à un enjeu d’image : celle d’une marque plus mature, plus incarnée. Une « maison » pour toute la communauté, salariés de Malt comme freelances. Et pour réunir cette communauté, l’entreprise a mis l’accent sur les espaces communs et a favorisé au maximum la libre circulation dans les locaux.

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Face à l’accueil, un espace coworking de 90 m² accueille une vingtaine de freelances inscrits sur Malt. « Ils peuvent venir travailler ici deux jours par mois, sur inscription. Et étonnamment, il y a même du monde le vendredi ! », commente Virginie Derouand.

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Les salariés de Malt peuvent également venir y travailler et rencontrer les freelances pour favoriser les synergies. On y trouve deux grandes tables, une cabine acoustique et quelques tables individuelles dans « un esprit salon ». Les freelances ont également accès à l’ensemble du rez-de-chaussée, comprenant le restaurant baptisé « Malting Pot » ainsi que l’« event hall », un espace pensé pour organiser des présentations ou recevoir des clients.

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Au -1, plusieurs salles de réunion portant des noms d’entrepreneur(e)s ont été créées. Elles peuvent accueillir jusqu’à 8 personnes et sont réservables à l’avance. « On a dû faire un peu de pédagogie lors des premières semaines car certains salariés s’installaient ici seul ou à deux pour faire une visio. J’ai donc augmenté le nombre de cabines individuelles dans les étages pour permettre à tous d’utiliser les salles de réunion selon l’usage prévu », explique Virginie Derouand. Un peu plus loin, on retrouve un studio permettant d’enregistrer des podcasts, des vidéos ou d’organiser des shootings photos, ainsi qu’une « calm room » et « meditation room », utilisées pour faire une sieste, allaiter, se reposer ou prier. Enfin, l’Atelier, un espace évènementiel complètement modulable se transforme en salle de gym sur certains créneaux de la journée.

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12h30. Direction le restaurant Malting Pot opéré par Liife et aménagé dans un style brasserie. Pensé comme un véritable espace de vie et lieu de rencontre, il se veut, lui aussi, modulable en se transformant facilement grâce aux canapés sur roulettes en un lieu événementiel et de réception pouvant accueillir une centaine de personnes.

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Une fois le déjeuner passé, un autre espace est devenu très convoité… la chill zone au 6e étage, mêlant tables de travail et assortiment de canapés chinés. « Cela peut être utilisé comme espace de travail, mais dans un style plus décontracté. C’est aussi très fréquenté sur le temps post-déjeuner. Les salariés aiment s’y retrouver pour jouer ou se reposer », ajoute Virginie Derouand.

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14h. Après la pause déjeuner, les salariés retournent à leur poste ou choisissent une nouvelle zone de travail. Car pour accompagner l’hybridation des modes de travail, Malt a souhaité rendre tout espace exploitable au travail et a mis en place le flex office en ouvrant au maximum les espaces, tout en conservant des territoires d’équipe.

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Les plateaux sont ainsi rythmés entre open spaces alternant benchs avec et sans écrans, boxs de réunion d’une ou deux personnes (dont la moitié est réservable), micro kitchen et autres coins de réunions plus informels.

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Pour aller plus loin dans la personnalisation du lieu, les valeurs de l’entreprise, dits « Malt Principles », ont également été mis en scène dans six salles de créativité. Parmi elles, la salle Heroes et ses 150 figurines de super-héros au mur et sa table en demi-lune surmontée d’un écran, donnant « l’illusion d’être tous à la même table lorsque l’on est en visio », commente Virginie Derouand.

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Plus loin, la salle Rocket où les lumières s’allument au déclenchement du timer (au choix 5, 10, 15, 30 ou 60 minutes) et s’éteignent automatiquement une fois le chrono terminé. Ou encore la salle Scratch, 100 % Weleda où l’on peut écrire sur les murs, au sol, au plafond et même sur les meubles ! « Dans ces salles, c’est véritablement l’espace qui dicte l’usage », affirme la directrice de l’immobilier et de l’environnement de travail.

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16h30. Pause goûter dans la cour extérieure accolée au Malting Pot qui offre un espace d’échange convivial plus informel. À terme, Virginie Derouand entend en faire un espace de travail supplémentaire aux beaux jours en s’équipant de batteries nomades.

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18h. Fin de journée. Demain, vendredi, les salariés se retrouveront tous au 1er étage. Car si les freelances viennent en nombre dans l’espace coworking, les bureaux eux, sont, comme dans beaucoup d’entreprises, relativement vides. « Nous avons décidé de fermer les étages supérieurs et de ne conserver que le 1er. Cela permet de se croiser plus facilement et de mixer les équipes », commente Virginie Derouand qui réfléchit par ailleurs à instaurer un brunch le vendredi pour attirer davantage les salariés sur site.