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Dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche du 20 juin, responsables du monde de l'entreprise, syndicalistes et personnalités politiques plaident pour la création d’un « chèque bureau universel » afin de faciliter d’accès à des espaces de travail de proximité pour les salariés en télétravail.

En février dernier déjà, plusieurs sénateurs avaient déposé une proposition de loi visant à ''faciliter l'accès à des bureaux de proximité et le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance" et évoquant la possibilité de créer un titre bureau pour les télétravailleurs.

Un discours qui semble avoir trouvé un écho auprès des 33 signataires qui se sont ainsi exprimés dans les colonnes du JDD. Parmi eux, Benoît Hamon ou encore l’ancienne ministre du Travail, Myriam El Khomri mais aussi plusieurs responsables du monde de l’entreprise. Ils rappellent que "dans l'accord national du 26 novembre 2020, les partenaires sociaux ont défini le cadre du télétravail, précisant notamment qu'il pouvait aussi s'exercer dans un tiers-lieu, différent des locaux de l'entreprise". Et plaident alors pour la mise en place d’un "chèque bureau" pour faciliter l'accès à des espaces de travail de proximité tout en permettant le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance.

"Construire un droit nouveau"

"L'accord évoque également pour la première fois la nécessité de prévenir l'isolement professionnel que peut engendrer un télétravail mal organisé. Appuyons-nous sur cette avancée pour construire un droit nouveau qui remédierait aux nuisances du télétravail sans amoindrir ses bienfaits", poursuivent les signataires.

"À l'image des tickets-restaurants ou des chèques vacances, financés par l'employeur et utilisables par le salarié, nous proposons un 'chèque bureau' universel avec lequel les salariés pourraient payer l'accès à un tiers-lieu ou un espace de coworking et utiliser ses installations", écrivent-ils. Celui-ci serait cofinancé par l’État et par les collectivités territoriales et sera remis par l’entreprise ou par une entreprise intermédiaire spécialisée dans le domaine. À l’issue d’un accord d’entreprise, le comité social et économique pourrait lui aussi participer au financement. Il permettra à l’employé de travailler dans un bureau de proximité de son choix.

Retrouvez notre dossier "Le coworking sortira-t-il gagnant de la crise ?" dans le dernier numéro de Workplace Magazine (297 - juin 2021)