Fermer les onglets inactifs de son navigateur, se désabonner des newsletters non lues, favoriser les réunions téléphoniques aux visioconférences… Autant de petits gestes à adopter au quotidien pour limiter les impacts du numérique sur l’environnement. L’étude « Quels écogestes numériques 2021 ? » de Riposte Verte fait le point sur les bonnes pratiques des salariés français…

Dans son étude sur les écogestes numériques, Riposte Verte a interrogé 1 216 personnes sur leurs habitudes de « consommation » des outils numériques en milieu professionnel et donne des conseils pour limiter les multiples impacts de la digitalisation sur l’environnement (épuisement de ressources naturelles non renouvelables ; pollutions de l’eau, du sol, et de l’air ; émissions de gaz à effet de serre…).

Côté bonnes pratiques, on apprend que parmi les interrogés, 71 % ferment les onglets inutilisés et 65 % sauvegardent en « favoris » les sites souvent consultés. Riposte Verte rappelle qu’il est également bénéfique, comme 41 % des interrogés, de désactiver la lecture automatique des vidéos dans le fil d’actualités des réseaux sociaux et, surtout, d’utiliser une application pour ne garder que le son d’une vidéo qu’on ne regarde pas vraiment (clip, interview, débat…). 20 % ont téléchargé une telle appli, « Audio only Youtube » par exemple.

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Gérer sa messagerie électronique

Derrière l’envoi et le stockage d’un courriel électronique se cache notamment un réseau et des serveurs informatiques qui travaillent toute l’année, 24 h/24, 7 j/7. Ainsi, l’empreinte GES de l’envoi d’un courriel est évaluée à 4 g éqCO2 pour 1 destinataire unique (25 g pour 2, 31 g pour 3…) et 19 g avec une pièce attachée de 1 Mo !

Dans le monde, 3 millions de spams sont envoyés par seconde, soit près de 100 000 milliards par an. Même si les impacts sont modérés, gérer l’arrivée permanente de courriels indésirables, avec ou sans logiciel dédié, devient une obligation pour ne pas être débordé comme le font 83 % des personnes questionnées. Ne pas oublier ensuite de vider la corbeille pour ne pas surcharger les serveurs.

Un peu moins de 20 % des messages reçus sont légitimes mais plus nécessairement pertinents comme les lettres d’information non lues auxquelles il est indispensable de se désabonner des listes d’envoi groupé comme le font 74 % du panel interrogé. Pour un internaute français qui reçoit en moyenne 39 courriels par jour, une bonne pratique consiste à classer les messages dès leur réception et effacer les inutiles. Cette action est pratiquée par 61 % des répondants. Idéalement, les messages doivent être classés sur le disque dur, toujours pour éviter de saturer les serveurs

En ce qui concerne les envois de mail, 94 % des utilisateurs déclarent modérer l’emploi du bouton « Répondre à tous » de leur messagerie et 70 % s’attachent à diminuer le nombre ou le poids des pièces attachées. Parmi ces derniers, 65 % privilégient la transmission de données via un serveur interne à leurs collègues mais seuls 36 % ont ce réflexe avec leurs contacts via un serveur externe.

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Quelques autres bonnes pratiques

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Si 80 % des impacts environnementaux d’un équipement numérique proviennent de leur fabrication, les écogestes en phase d’usage (avant celle de recyclage) ne sont pas inutiles pour diminuer la consommation électrique, source des 20 % restants. Ainsi, 87 % des personnes sondées affirment programmer un écran de veille non animé, paramétrer la luminosité adaptative des écrans (74 %) et désactiver GPS, Wi-Fi et Bluetooth dès que possible (61 %).

D’autres écogestes, simples et efficaces dans la gestion des équipements, gagneraient à être encore plus déployés. Actuellement, 64 % des utilisateurs pensent à désinstaller les applications non utilisées et 52 % à vider régulièrement le dossier « Téléchargements » de leur ordinateur. Autres bonnes pratiques plus importantes mais moins pratiquées, 50 % affirment préférer la réunion téléphonique à la visioconférence et 39 % utilisent le logiciel de nettoyage interne des appareils.

Adopter les écogestes à la maison

Avec une frontière de plus en plus ténue pour nombre d’entre nous entre les lieux de travail et de résidence (fin 2020, 45 % des salariés du privé télétravaillaient au moins partiellement), les écogestes au domicile prennent aussi de plus en plus d’importance. La principale bonne pratique indiquée par les répondants consiste à utiliser le Wi-Fi plutôt que la 4G (83 %). Ensuite, vient le fait de privilégier l’utilisation d’un disque dur à la connexion au cloud (59 %) et, pour allonger la durée de vie des matériels, d’installer les mises à jour correctives mais pas évolutives (51 %).

Enfin, une fois la journée terminée, deux derniers écogestes doivent être généralisés pour arrêter la consommation d’énergie : débrancher les équipements (TV, ordinateurs, téléphones…) et aussi la box TV/Internet, trop souvent oubliée. Des actions qui ne sont, respectivement, mises en œuvre que par 42 % et 20 % des personnes interrogées.