29 % des salariés sont convaincus que leur direction ne semble pas du tout se soucier de la planète, selon une nouvelle étude de Tork*. Manque de poubelles de recyclage, ordinateurs qui fonctionnent constamment, imprimantes qui produisent sans cesse du papier… sont quelques-uns des principaux reproches exprimés. Focus.

Alors que l’urgence climatique s’invite dans tous les débats et que les entreprises sont appelées à la sobriété énergétique, ces dernières doivent encore progresser sur plusieurs points. À en croire les données recueillies pour l’étude de Tork et Essity, 8 collaborateurs sur 10 souhaitent en effet un bureau plus respectueux de l’environnement et veulent mettre fin à certaines pratiques jugées peu responsables.

En France, les principaux griefs portent sur les ordinateurs restant toujours branchés sur secteur et allumés toute la nuit, la lumière allumée toute la journée, les imprimantes fonctionnant sans arrêt, les fiches de paie et autres documents remis au format papier, le trop grand nombre de véhicules de fonction non-électriques ou encore le manque de poubelle de recyclage.

L’étude révèle par ailleurs que 44 % des collaborateurs interrogés sont devenus plus soucieux de leur impact environnemental depuis les confinements et le travail à domicile et en attendent davantage de la part des entreprises. Près de 2/3 sont déçus que leur employeur n’ait pas mis à profit les confinements des 18 derniers mois pour mettre en œuvre et améliorer les pratiques écologiques. « Nous passons tellement de temps sur notre lieu de travail, c’est donc l’endroit idéal pour montrer l’exemple. Au cours des 18 derniers mois, nos attitudes générales à l’égard de la manière d’être respectueux de l’environnement ont clairement évolué ; les gens semblent maintenant prendre la question plus au sérieux qu’auparavant. Le travail à domicile a amené les gens à réfléchir davantage à leurs propres actions pour l’avenir de la planète, et il semble que nombre d’entre eux avaient supposé que leurs employeurs accorderaient cette même attention au lieu de travail », commente Eric Kleinpeter, directeur marketing services et solutions d’Essity.

L’engagement des entreprises en question


S’ils en attendent davantage, 43 % reconnaissent que leur employeur n’encourage probablement pas de meilleures pratiques en raison de leur coût. Toutefois, Eric Kleinpeter précise qu’il existe « de petites mesures que les employeurs peuvent mettre en œuvre facilement pour être plus verts sans se ruiner, telles que l’amélioration des pratiques de recyclage et la réduction de la consommation d’énergie ». 
À cela s’ajoutent 22 % qui ne sont pas sûrs que leur direction sache réellement comment mettre en œuvre de bonnes mesures écologiques, tandis que 29 % sont convaincus qu’elle ne semble pas du tout se soucier de la planète. De leur côté, les collaborateurs semblent prendre leur empreinte carbone au sérieux : un sur cinq aurait envisagé de quitter son emploi en raison du manque de pratiques écologiques sur son lieu de travail.

* Enquête en ligne menée au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark et en Pologne auprès de 12 000 personnes âgées de 18 à 55 ans. L’étude a été réalisée en mars et avril 2022.

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